Chapitre 9 (partie 3) : Cri fané
Mais Jing était si brutal, ses yeux étaient froids et sans traces d'émotions. Comme s'il manipulait un objet de plaisir sans vie, il arracha vicieusement les vêtements du corps de Lu Cang, exposant une fois de plus sa peau alléchante couleur miel à l'air froid.
"Non..." le dernier brin du respect de soi de Lu Cang fut finalement coupé par un flot de larmes froides roulant sur ses joues. Il souffrait de cela depuis trop longtemps maintenant, jusqu'à ce qu'il pense qu'il n'avait plus de larmes à verser à cause de Jing - mais la réalisation que Jing n'avait aucun sentiment pour lui le rendit indescriptiblement déprimé.
Regardant le visage pâle de Jing à travers une épaisse couche de larmes, il calma son cœur avec beaucoup de difficulté - il avait finalement compris les véritables intentions de Jing de coucher avec lui, cette horrible situation touchait enfin à sa fin.
Tant de choses lui avaient déjà été enlevées qu'il ne pouvait même plus se permettre de donner ne serait-ce qu'un peu de regret.
Lu Cang laissa ses émotions apparaître dans ses yeux, non obscurcies par les larmes, mais Jing n'y prêta aucune attention - la soif de vengeance avait aveuglé son cœur. Il retira une épingle à cheveux de ses cheveux et balaya du regard la pointe acérée de l'épingle à cheveux magnifiquement ornée. Lu Cang suivit tranquillement son regard, attendant calmement son prochain mouvement.
"Tu penses que je vais te tuer." Jing rit légèrement, "Non, comment pourrais-je ? Ce serait trop bon pour toi."
Jing appuya l'épingle à cheveux pointue sur la poitrine de Lu Cang, la faisant lentement glisser vers son abdomen nu.
"Tu es tellement sale." Sentir l'épingle froide et pointue s'enfoncer dans sa chair rendit Lu Cang nauséeux et il trembla sous l'inconfort.
Sans un mot, Jing utilisa soudainement beaucoup de force pour enfoncer l'épingle à cheveux dans l'urètre de Lu Cang, perçant et pénétrant dans son muscle mou - à cet instant, Lu Cang sentit clairement le sang frais couler de son corps.
"Ah..." Bien que d'entendre le son de sa voix ne ferait qu'exciter davantage Jing, Lu Cang ne put contrôler l'explosion de la douleur de l'intrusion.
Jing était fou.
Comme un poisson sur terre, Lu Cang se tordait désespérément alors que Jing retirait l'épingle à cheveux et la poignardait à nouveau dans son manche, répétant le mouvement quatre ou cinq fois. L'énorme écoulement de sang coula rapidement sur son abdomen, laissant d'horribles lignes rouges dans son sillage.
D'un calme terrifiant, Jing dénoua sa ceinture, donna à sa bite quelques coups rudes et sans aucune préparation, il entra avec force dans Lu Cang.
Respirant profondément, il utilisa la force pour augmenter l'intensité de sa pénétration, avec l'intention de violer les parties les plus profondes de l'anus saignant de Lu Cang.
"Tu sais ? La façon dont tu saignes te fait ressembler à une vierge."
"Bien que tu ne saches évidemment pas combien de fois je t'es baisé !" Se moquant délibérément de Lu Cang, la vue du sang rendit Jing de moins en moins incapable de faire preuve de retenue et l'intention initiale de punition et d'humiliation se transforma en son propre besoin de libération.
Forcé d'accueillir Jing dans cet endroit qui n'avait jamais été touché auparavant, en plus d'avoir des blessures fraîches à l'intérieur de lui violemment frottées par l'organe sexuel dur de Jing, Lu Cang souffrit jusqu'à ce qu'il devienne froid et qu'il ait du mal à respirer, ses gémissements à peine audibles - le monde était une feuille de rouge. Il sentit clairement le sang quitter son corps alors que Jing le clouait au sol, le faisant se sentir extrêmement faible, combiné à la douleur de souffrir de la violence de Jing et du petit soupçon de plaisir, cela lui donna l'illusion de mourir.
La souffrance de Lu Cang augmenta le plaisir de Jing et il pénétra désespérément dans l'entrée étroite de la personne sous lui, le violant à plusieurs reprises et projetant ses fluides corporels dans la profondeur du corps de Lu Cang encore et encore. Le liquide blanc se mélangea au sang à l'intérieur de Lu Cang, piquant ses blessures et provoquant une douleur indescriptible, jetant son esprit dans un chaos total.
..........
Le donjon était faiblement éclairé et l'air sentait le sexe. Sombre, humide et épaisse, l'atmosphère était infernale. Il y avait deux hommes, l'un finement vêtu et absolument magnifique dans sa folie, posé au-dessus de l'autre homme, nu et vulnérable. L'impulsion de la pénétration de Jing avait totalement maîtrisé Lu Cang, faisant secouer ses hanches comme si sa taille était désarticulée.
Lu Cang se sentait plus bas que les parties les plus sombres de l'enfer. Jing se retira brusquement, sortant Lu Cang de sa stupeur et il découvrit que ses mains agrippaient désespérément le dos de Jing.
Même s'il avait relâché sa prise aussi vite qu'il le pouvait, le rire de Jing avait planté un poignard dans son cœur, "Alors tu en profites ! Tu t'es accroché si fort et tu as crié avec si peu de retenue, tu es vraiment né pour être une pute."
Lu Cang ouvrit la bouche, mais réalisa qu'il n'avait rien à dire. Peut-être qu'il n'y pouvait rien. Jusqu'à présent, il avait été traité avec cruauté, mais toujours aimé, s'accrochant à Jing sans vergogne...
Jing lui lança un regard dégoûté et se leva, parcourant du regard la destruction sur le corps de Lu Cang, désordonné, nu et blessé. Il laissa échapper un rire glacial et ricana, "Espèce de putain, laisser un chien te baiser t'aurait rendu plus excitant."
Lu Cang était allongé sur le dos comme si toute sa vie lui avait été aspirée, les jambes faibles légèrement écartées et les yeux flous. Jing essuya grossièrement le sang et les fluides corporels de la zone souillée entre les jambes de Lu Cang avant de récupérer de la poudre médicinale dans un sac de brocart dans sa robe et de la fourrer dans le bas du corps de Lu Cang.
"Je ne te laisserai pas saigner à mort, j'attends toujours que tu sois coupé en un tas de viande."
Souriant malicieusement, Jing se retourna et partit.
Lu Cang resta seul pendant très longtemps et finalement, avec son dernier vestige de force, il tira péniblement quelques bouts de tissu pour couvrir sa nudité, déplaçant lentement son bras indemne jusqu'à sa poitrine...
Ses ongles pointus percèrent la peau au-dessus de son cœur, allant de plus en plus profondément, jusqu'à ce qu'ils soient à peine à un centimètre de son cœur battant. Le sang jaillit librement, créant de vilaines traces rouges sur son torse.
Encore un peu, finissons-en...
Même après avoir atteint son apogée tant de fois, Jing n'avait jamais remarqué - le corps de Lu Cang était mal à l'aise tout le temps, totalement insensible aux rapports sexuels. Sensible comme il était auparavant, le pénis de Lu Cang avait complètement oublié comment fonctionner correctement depuis que Jing l'avait frappé à cet endroit devant les portes de la ville.
Ses doigts s'enfoncèrent encore plus profondément et il put se sentir sombrer dans le purgatoire.
Boum -- Boum-boum -- (1)
Malgré toute la douleur que Lu Cang avait subie, maintenant, à la fin de tout cela, plus rien n'avait d'importance.
Tremblant violemment, Lu Cang ferma les yeux et attendit que la mort le prenne, le sang coulant librement des cinq trous de sa poitrine.
"Frère Lu..." une voix familière s'échappa de la porte et interrompit Lu Cang dans son automutilation, Lu Cang ouvrit lentement les yeux. Une ombre se précipita vers lui et un arôme emplit son nez - sa main fut arrachée de sa poitrine et un tissu de soie couvrit les cinq blessures profondes qui s'y trouvaient.
"Frère Lu...." Une larme brûlante tomba sur son visage, c'était Xuan Yuan Xizhen.
Lu Cang sourit amèrement et voulut éloigner ses mains, mais il était tellement blessé qu'il ne pouvait presque plus bouger. Il ouvrit la bouche.
"Xizhen, pourquoi es-tu ici ? J'ai tué ton père, tu devrais me détester." Xizhen avait l'air misérable. Elle hésita quelques instants avant de parler, sa voix tremblait beaucoup.
"Xiaomei (2) sait que c'est un malentendu... mais... mais..."
"Comment sais-tu...." Lu Cang était plein de doutes, ses yeux sur le visage accablé de chagrin de Xizhen.
Xizhen parlant comme ça, comment Lu Cang ne pouvait-il pas demander ?
"Comment cela peut-il... que s'est-il réellement passé ?... Xizhen, s'il te plaît, dis-moi... dis-moi, ah..."
Au moment où il s'était excité, les blessures sur sa poitrine avaient immédiatement enflées, le sang coulant plus vite qu'avant.
Xizhen secoua la tête à plusieurs reprises, "Frère Lu, ne demande plus. Viens juste avec moi."
"Non... je ne partirai pas si tu ne me le dis pas..."
Xizhen secoua à nouveau la tête, une ligne de larmes ininterrompues coulant de ses yeux.
"Frère Lu, s'il te plaît, ne demande plus, viens juste avec moi. Si Jing revient, nous aurons tous les deux de gros problèmes." Sans dire un autre mot, elle retira un poignard de sa ceinture et coupa les chaînes de Lu Cang et l'aida à se relever.
"Xizhen... tu..." Lu Cang souffrait trop pour lutter, alors il la laissa simplement le conduire hors de la prison.
Les gardiens de la prison avaient été soudoyés aveuglément par Xizhen et continuaient à rire et à boire dans une autre pièce pendant que l'Impératrice emportait un Lu Cang ensanglanté par la porte arrière et le plaçait dans une voiture aux rideaux épais et lourds.
Xizhen monta dans la voiture et ordonna aux chevaux de se déplacer avant d'utiliser un morceau de tissu pour essuyer le sang, la saleté et le sperme sur le corps de Lu Cang.
"Xizhen, je t'en supplie ! S'il te plaît, dis-moi ce qui s'est réellement passé..." Lu Cang saisit les mains de Xizhen, ses yeux brillants comme le feu.
Xizhen secoua la tête en sanglotant, "Frère Lu, je ne peux pas te faire face. Je suis désolée."
"Que s'est-il vraiment passé ??" Ses excuses brouillèrent toutes ses pensées.
"Mon père... c'est moi qui l'ai tué..."
"Quoi ?!" Lu cang fut choqué, "Tu en fait..." Il était sans voix, regardant fixement Xizhen, complètement muet.
"Ce jour-là... je suis allée voir mon père, mais les gardes ne m'ont pas laissés entrer. Je suis entrée par effraction et j'ai vu mon père... il.." Elle se souvenait clairement de la position du majestueux Xuan Yuan Yongyi, coincé dans cette situation maladroite.
"Mon père m'a dit qu'il t'avait demandé de lui donner du poison, mais il savait que tu ne le ferais pas... alors il m'a demandé de le faire à la place. Il... mourir était mieux que vivre dans sa situation, je ne pouvais pas... je n'ai pas supporté de voir la torture continuer, alors j'ai accepté..." La voix de Xizhen s'était évanouie, à peine audible vers la fin de la phrase.
"Mais... mais c'est ton père !" Lu Cang ne pouvait pas comprendre comment quelqu'un pouvait aider son propre père à se suicider.
"Jing est mon mari, mais il... il a insulté mon père", la voix de Xizhen tremblait, "la Maison Royale est dans un sale désordre. Comment puis-je, en tant qu'Impératrice, permettre que cela continue..."
Lu Cang secoua la tête - la Famille Royale n'avait vraiment aucune décence, des cousins épousant des cousines et des filles tuant des pères.
"Je t'ai imputé la mort de mon père et j'ai soudoyé les témoins... mais... je n'ai pas pu dormir de la nuit, j'ai pensé à toi, ensanglanté et me regardant avec mépris... j'ai eu peur..."
"C'est pourquoi... tu m'as sauvé ?" Lu Cang était découragé. C'était le genre de déception la plus profonde dans la nature humaine. Les larmes de Xizhen tombèrent comme de la pluie. Alors elle avait tué son propre père avec qui son mari était impliqué - elle n'était qu'une adolescente, et par peur avait trouvé un bouc émissaire, puis par culpabilité avait sauvé ce même bouc émissaire - elle savait qu'elle n'avait aucun espoir de rétablir sa relation avec Jing.
"Tu n'as pas peur que Jing le découvre ?"
Xizhen secoua la tête. "J'ai dit aux gardiens de prison de dire que vos Frères vous avaient fait sortir."
Lu Cang sourit amèrement. C'était enfin clair, il n'y avait pas une seule bonne personne dans cette situation : Xuan Yuan Yongyi voulait se suicider et épargner à sa fille la culpabilité, alors il s'était servi de lui, le jouet de Jing pour que Xizhen puisse garder son poste d'Impératrice, tandis que laissant Lu Cang à....
Assez assez.
Tout était comme une mauvaise pièce, chaque personnage montrant les côtés les plus laids de l'humanité, et à la fin du spectacle, tout le monde l'avait jeté dehors avec joie, le personnage qui n'avait plus la force de jouer.
"Je vais t'envoyer hors de la ville, le chauffeur t'emmèneras où tu le souhaites." Xizhen essaya de plaire à Lu Cang, l'air coupable sur son visage l'effraya.
Les roues du carrosse tournaient, tournaient, et personne n'osa arrêter le carrosse aux Armoiries Royales qui franchissait les portes de la capitale.
À dix milles de la capitale, Xizhen descendit, laissant Lu Cang seul pour continuer le voyage.
La poussière rouge tourbillonnait dans le vent, la route était étroite et longue.
En quittant la ville où il avait versé tant de sang et de larmes, Lu Cang se demanda où aller...
Fermant les yeux, il se décida et retomba dans l'inconscience...
💙💜🖤💛💚🧡🤎🤍
Notes de la traductrice : 📑
(1) Boum-boum - onomatopée pour les battements de cœur 💗.
(2) Xiaomei (小妹 = Xiǎo mèi = petite sœur) - Xizhen parle d'elle à la troisième personne. Elle s'adresse à Lu Cang en tant que (大哥 = Dàgē = grand frère).
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