Chapitre 4 (partie 2) : Les fleurs chaotiques confondent l'œil

 

 

 

 

"Ah, Frère Wu, cet invité est un scélérat. Il ne partira pas quoi qu'il arrive..."

 

L'homme qu'elle appelait Frère Wu fronça les sourcils et, d'un geste de la main, ordonna aux hommes derrière lui : "Faites-les sortir !"

 

Mais comment auraient-ils pu obligé Lu Cang ? Son épée quitta son fourreau alors qu'il était rapidement absorbé par une bataille avec les gardes. Les sabres étaient venus et les épées étaient parties, et pendant un moment, il était difficile de dire qui avait le dessus.

 

Juste au moment où ils s'empêtraient dans le combat, une commande forte retentit en direction de la porte, "Halte !!"

 

Un homme en blanc entra dans la grande salle, flanqué de deux grandes rangées de jeunes hommes blonds. Le garde habillé comme s'il était le chef, celui qui avait crié "Halte !", se précipita également après cet homme en robe blanche.

 

Le capitaine Wu et les troupes combattantes rangèrent tous leurs armes à la hâte et se retirèrent sur le côté.

 

"Salutations respectueuses au jeune Maître Jing---" Tout le monde dans le hall tomba à genoux. Lu Cang sursauta de peur à ces mots et jeta précipitamment les yeux vers cet homme.

 

Oh, mon Dieu...

 

Au moment où son regard rencontra cette paire d'yeux magnifiques et familiers, Lu Cang entendit soudainement un bourdonnement se déclencher dans sa tête. L'épée dans sa main tomba au sol avec un claquement.

 

Ce jeune homme avec une aura de noblesse tout autour de lui... et qui d'autre que la racine de tous ses malheurs depuis deux mois ? Jing découvrit également Lu Cang. Un sourire sournois grimpa aux coins de sa bouche. "... Est-ce vraiment toi, Frère Cang (1) ?"

 

Lu Cang sentit un frisson glacé traverser son corps. Et pourtant, il ne pouvait pas dire un mot.

 

Cao Xin s'élança à côté de lui. "Grand Frère, tu le connais ?"

 

"Ah... ah... vous pourriez dire cela..." Sentant Jing marcher dans sa direction, Lu Cang recula involontairement, mais fut bloqué par la chaise derrière lui. Jing le poussa négligemment, et juste comme ça, il tomba pour s'asseoir.

 

"Ah, donc cet invité est l'ami du jeune Maître Jing ? Aiya, pourquoi ne l'avez-vous pas dit plus tôt....." L'entremetteuse arbora son charmant sourire professionnel en s'approchant. "En fait, quand je vous ai vu plus tôt, j'étais sûre que vous n'étiez pas seulement un profane, c'est pourquoi j'ai demandé à notre meilleure "Fleur" Yue Wei de vous attendre..."

 

Lu Cang ne savait pas s'il devait rire ou pleurer à son changement dramatique d'attitude, mais sous l'examen percutant et froid de Jing, il fut incapable de dire une seule phrase.

 

Cao Xin était né idiot naturel, il n'était vraiment pas doué quand il s'agissait de lire l'atmosphère, et continua à ajouter de l'huile sur le feu sur le côté. "Grand Frère, quand as-tu connu un personnage aussi passionnant ! Présente-le-moi vite..."

 

Maudissant silencieusement la bêtise de Cao Xin, Lu Cang balbutia : "C'est... c'est un homme que j'ai rencontré dans la capitale..." Il se souvint brusquement qu'il ne connaissait pas du tout le nom de famille de Jing. Il lança un regard de "sauve-moi" à Jing.

 

Le sourire de Jing était toujours aussi éblouissant. "Mon humble nom de famille est Yuan (2)..."

 

"Jeune Maître Yuan, c'est un plaisir !" Cao Xin s'empressa de croiser les poings (3) en guise de salutation formelle. Jing hocha la tête en retour, puis se tourna vers l'entremetteuse : "Qu'est-il arrivé à mon Frère ? Comment s'est-il retrouvé dans une bagarre avec le capitaine Wu et les gardes ?"

 

L'entremetteuse transpirait aussi de nervosité. Elle ne pouvait vraiment pas se permettre d'offenser l'un des amis de Jing. "C'était un malentendu, un malentendu... Le jeune Maître Jing arrivait, alors nous étions en train de vider la maison. Ce jeune Maître a absolument refusé de partir, alors il s'est heurté au capitaine Wu... Je ne savais vraiment pas qu'il était l'ami du jeune Maître Jing."

 

"Oh ? Alors Frère Cang est là pour les prostituées ?" Jing ne se fâcha pas, mais sourit à la place. Aux yeux de Lu Cang, ce sourire était plus effrayant qu'une lame sous la gorge.

 

"Ah... ah..." Lu Cang ne savait vraiment pas comment répondre, alors il ne pouvait que gagner du temps avec des bêtises.

 

"Grand Frère, c'est vraiment cool ici, pourquoi transpires-tu ?" Cao Xin posa une autre question imprudente. Lu Cang n'avait même plus l'énergie de le maudire.

 

Il avait déjà souffert plus d'une fois des punitions terrifiantes de Jing. Lui, qui n'avait pas peur du ciel ou de l'enfer, avait eu peur pour la première fois lorsque Jing l'avait contraint à faire un oral.

 

Jing rit en entendant les mots de Cao Xin, puis tourna la tête vers la ligne de serviteurs derrière. "Le jeune Maître Xin est mon ami. Allez tous attendre dehors !"

 

Voyant que le capitaine Wu et les gardes étaient tous partis, il se tourna alors vers l'entremetteuse. "Laissez simplement les douze Fleurs Célestes nous servir. Tu peux aussi sortir et te reposer."

 

L'entremetteuse partit et les douze Fleurs Célestes tournèrent en rond, formant une rangée et saluèrent ensemble : "Jeune Maître Jing, mille bénédictions !"

 

"Levez-vous !" Jing fit un franc signe de la main, puis tira commodément Yue Wei dans ses bras. "Xiao Wei, es-tu devenue un peu plus jolie ?"

 

"Le jeune Maître Jing exagère..." Yue Wei était aussi douce que l'eau d'automne (4) alors qu'elle se penchait dans les bras de Jing.

 

Jing fit alors semblant d'avoir involontairement poussé Lu Cang à s'asseoir sur la chaise à côté de lui, et dit au reste des Fleurs Célestes : "Asseyez-vous, beautés !"

 

Il se mit négligemment à montrer du doigt deux filles. "Vous deux attendez l'ami du jeune Maître Lu."

 

Collé par deux beautés et diverti par quelques mots chaleureux et délicats, Cao Xin eut l'impression que ses os s'étaient ramollis. Comment pouvait-il remarquer que Lu Cang, fermement saisi par Jing, avait un visage inhabituel ?

 

Lu Cang, voyant Yue Wei sourire aussi radieusement que les vents du printemps dans les bras de Jing, goûta à un sentiment sur lequel il ne pouvait pas mettre de nom. Tout comme je le pensais. Avec son look, il est aussi très apprécié des femmes... Alors pourquoi vient-il toujours me déranger ?!

 

Lu Cang était profondément enfoui dans mille, dix mille brins de pensées quand il sentit soudain une main soulever la partie inférieure de sa robe et grimper sur sa cuisse.

 

Il regarda furieusement Jing, mais Jing avait une expression détendue sur son visage, tenant Yue Wei alors que les deux prenaient leur temps pour parler et rire. Personne ne pouvait voir les petits mouvements de sa main droite sous la table.

 

Cette main agile sauta au-delà du bord de sa taille, glissant rapidement vers la zone sensible de Lu Cang. Lu Cang rougit instantanément alors qu'il tentait à la hâte de saisir la main en mouvement.

 

Mais Jing n'était pas disposé à le laisser s'en tirer si facilement. Se retournant avec une expression de tranquillité posée, il semblait remarquablement calme et recueilli. "Frère Cang, comment se fait-il que ton moral soit si élevé aujourd'hui que tu t'es souvenu de visiter la Maison Tonghua ?"

 

Lu Cang se concentrait sur le maintien de la main obscène mais incomparablement forte de Jing. Interrogé à l'improviste, il ne put s'empêcher de s'arrêter pour réfléchir, et juste au moment où il était sur le point de parler, Cao Xin prit le relais à sa place. "C'est parce que je suis venu rendre visite à Grand Frère aujourd'hui et je voulais qu'il m'emmène ici pour une révélation."

 

En entendant cela, Lu Cang paniqua. Si Jing dirigeait toute sa colère sur Cao Xin, alors lui, Lu Cang, aurait commis un péché vraiment méchant.

 

"Non, non, c'est moi qui voulais venir. Cela n'a rien à voir avec le Troisième Frère..." se précipita-t-il. Il lança un regard agité vers Jing, mais se heurta juste à temps à Jing qui le regardait. Son cœur se figea immédiatement. Les yeux de Jing étaient un lac de calme. Il était complètement impossible de reconnaître le moindre flottement de ses émotions internes. Mais c'était l'expression même dont Lu Cang avait le plus peur.

 

"Toi et ton Troisième Frère êtes assez proches, hein ? Vous allez même au bordel ensemble---vous savez vraiment comment profiter de la vie, hein ?" Le ton de Jing était léger. Lu Cang sentit ses cheveux se dressés sur sa tête.

 

D'un autre côté, Cao Xin était toujours complètement inconscient et répondit : "C'est vrai, c'est vrai. Mon Grand Frère et moi sommes les plus proches. De retour à la montagne... euh, Hangzhou, nous allons toujours tous les deux visiter le bordel de la ville ensemble."

 

Lu Cang jura dans sa tête contre l'incapacité de Cao Xin à lire le Fengshui (5) mais il ne put rien faire d'autre que de regarder le visage de Jing s'assombrir comme des nuages d'orage.

 

Tout à coup, Jing sortit la main placée dans le pantalon de Lu Cang et se leva. "Il est déjà assez tard. Pourquoi gâcher une belle soirée de printemps ? Yu Rong, You Lan, et toi, toi..." Il choisit au hasard quatre Fleurs Célestes. "Mesdemoiselles prenez bien soin du jeune Maître Cao ce soir."

 

Lu Cang vit clairement Jing lancer un regard significatif à Yu Rong pendant qu'il parlait, tandis que Yu Rong souriait et hochait la tête en retour. Il comprit immédiatement que Jing allait punir Cao Xin. Mais quand il ouvrit la bouche pour parler, cet idiot de Cao Xin était déjà nerveux d'excitation à côté d'eux et commença à prononcer des mots de remerciement. "... Ah... ah... Je suis un homme simple et modeste. Je ne peux pas me permettre autant de beautés... Le jeune Maître Yuan est trop gentil..."

 

Jing sembla trahir une légère impatience, mais géra quand même : "Comment pourrais-je ne pas bien traiter l'ami de Frère Cang ? Yu Rong, emmène rapidement le jeune Maître Cao dans les chambres d'amis de première classe à l'arrière."

 

"Oui." Yu Rong s'inclina respectueusement, puis s'approcha de Cao Xin avec un sourire délicat et charmant. "Jeune Maître Cao, le Jeune Maître Jing a déjà parler. Comment pouvez-vous lui refuser ? Venez, suivez-moi vite pour trouver du plaisir. Ne retardez pas le bon temps du jeune Maître Jing et du jeune Maître Lu..."

 

"Quoi..." Les joues de Lu Cang gonflèrent instantanément d'un cramoisi brillant. Juste au moment où il était sur le point de se lever, Jing le repoussa.

 

"Ah, désolée, désolée, je me suis mal exprimée. Je voulais dire le jeune Maître Jing, le jeune Maître Lu et le bon temps de mes Sœurs." Yu Rong se corrigea à la hâte, bien qu'elle s'interrogea secrètement sur la réaction excessive de Lu Cang.

 

Cao Xin ayant finalement été emmené, seuls Jing, Lu Cang et le reste des Fleurs Célestes habillées comme des déesses de Yao Chi (6) restèrent dans la grande salle.

 

Lu Cang se trouva incapable de supporter cette atmosphère tendue. Après avoir attendu un long moment et observé que Jing n'avait pas l'intention de parler, il se leva prudemment et en tremblant. "Je... je pars le premier..."

 

"Assieds-toi !!!" Jing éclata d'un ton menaçant, le repoussant sur la chaise.

 

"Cui Juan, va nettoyer la suite Hua Yue. J'y dors ce soir. Et vous toutes, partez avec elle." Choisissant trois, quatre filles, Jing les regarda monter docilement. Puis, d'un soulèvement brusque et puissant, il ramassa le Lu Cang qui était assis abasourdi avec une mine dépourvue de toute couleur.

 

"Qu'est-ce que tu fais... Non ! Non !" cria Lu Cang. Ses jambes étaient étroitement liées, donc tout ce qu'il pouvait faire était de frapper le dos de Jing avec ses poings.

 

"Qui aurait pensé que le jeune Maître Jing avait ce type de fétichisme..." Yue Wei couvrit sa bouche d'un rire doux derrière les deux alors qu'elle regardait curieusement Lu Cang sans arrêt.

 

Humilié à ce point par Jing devant la fille qu'il aimait, Lu Cang était à la fois furieux et embarrassé. À ce moment, ses yeux se concentrèrent sur le poignard à la taille de Jing. Une bouffée d'air trouble monta droit à sa tête, il ne pouvait plus la supprimer quoi qu'il arrive. Il tendit une main et sortit le poignard.

 

"Jeune Maître Jing, soyez prudent !" s'exclama Yue Wei.

 

En l'entendant crier, Jing attrapa rapidement la main de Lu Cang. Mais l'attaque de Lu Cang était rapide comme la vitesse de l'éclair, bien que Jing avait évité d'être blessé dans ses zones vitales, le poignard trancha quand même son bras. Du sang frais jaillit immédiatement.

 

"Ne viens pas." Lu Cang bondit en arrière. Alors qu'il regardait le Jing furieux s'approcher de manière menaçante, la peur qui était totalement absente auparavant augmenta soudainement. Sous l'impulsion du moment, il retourna le poignard et le plaça contre son propre cou, un froid désespoir s'infiltrant dans sa voix alors qu'il avertissait : "Ne viens pas. Si tu viens, je me coupe la jugulaire !"

 

Ils lançaient des regards noirs, les yeux se battant comme s'il s'agissait d'un combat de coqs (7). Lu Cang trébucha en arrière vers la porte, puis fit un saut périlleux sur la poutre du toit.

 

"J'aimerais voir où tu pourrais courir." Jing, avec une main sur son bras gauche ensanglanté, saisit la longue épée sur la table et s'envola vers la porte dans une poursuite enragée. La tête de Lu Cang était une feuille blanche vierge. Il savait seulement qu'il volait et sautait avec tout le qi qu'il pouvait rassembler, bien que son oreille avait détecté sans équivoque le son des robes de Jing coupant l'air lors de la poursuite. Il n'avait pas d'autre choix et ne pouvait courir que pour sauver sa vie.

 

Que pouvait-il faire alors que ses capacités étaient inférieures ?

 

Après deux li (8) de chasse, Lu Cang fut finalement attrapé par Jing.

 

Après seulement quelques mouvements, Lu Cang fut dépouillé de son poignard, sa personne plaquée au sol, rendue immuable.

 

"Depuis que je suis petit, il n'y a sérieusement personne d'assez courageux pour me faire du mal. Tu as vraiment un putain de culot !" Jing grogna dangereusement alors qu'il pétrissait les joues de Lu Cang entre ses doigts, grinçant des dents en le faisant.

 

"Tues-moi, tues-moi simplement---ne me tortures plus..." Lu Cang poussa des cris, incapable de supporter ce genre d'humiliation mentale.

 

Jing l'ignora. "C'est ça ! Tu me fais mal et tu veux mourir juste comme ça ? Il n'y a rien d'aussi simple dans ce monde !"

 

Sentant Jing commencer à déchirer les vêtements sur son corps, Lu Cang commença à crier de manière incontrôlable. "Arrêtes !! Arrêtes !! Espèce de psychopathe !! Monstre !! Va mourir---va mourir---va te faire foutre---!!"

 

Il utilisa à peu près tous les blasphèmes qu'il connaissait, mais ne pu arrêter la folie de Jing. Il ne fallut qu'un bref instant avant qu'il ne soit nu sur le sol de terre, seulement capable de discerner la lune brillante et la magnifique étendue d'étoiles devant lui alors qu'il était piégé sous Jing.

 

Lu Cang continua à crier des malédictions. Jing épingla ses poignets dans une prise mortelle et, sans préliminaires ni lubrification, s'introduit comme ça avec force centimètre par centimètre dans le corps de Lu Cang.

 

Lu Cang souffrait tellement que son âme se dispersa presque. Au début, il continua à jurer avec colère d'une voix tremblante, mais avec la pénétration continue de Jing, il ne pouvait même plus rassembler un seul son. Il ne restait que son halètement grossier et rauque dans l'air, la sueur coulant sur son front comme de l'eau qui coule.

 

Jing se laissa contrôler uniquement par la rage et ignora totalement l'expression d'agonie tordue de Lu Cang. Il continua à pénétrer avec véhémence, poursuivant l'apogée qui était devenue encore plus séduisante avec les émotions intenses.

 

Le dos de Lu Cang se déchira complètement, le sang brut coulant le long de sa cuisse jusqu'au sol. Mais Jing ne voulait toujours pas le laisser partir. Encore et encore, il pénétra, essayant de percer la partie la plus profonde du corps de Lu Cang qu'il n'avait même pas touchée auparavant.

 

Pendant le processus de cette terrifiante relation amoureuse, Lu Cang s'évanouit de douleur a plusieurs reprises puis se fit réveillé par une pure agonie. Lorsque Jing atteignit finalement son apogée et libéra sa passion dans le corps de Lu Cang, Lu Cang était déjà dans un état d'esprit complètement confus.

 

"Vois juste si tu oses jouer avec des femmes derrière mon dos la prochaine fois..." Jing jeta ses mots cruels, se retirant violemment du corps de Lu Cang. Le sang cramoisi jaillit immédiatement comme une source. Jing enleva ensuite sa robe extérieure et dans un port nuptial, ramassa Lu Cang, qui était mollement allongé sur le sol comme un tas de boue.

 

En voyant Jing revenir avec un Lu Cang plus pâle qu'un cadavre, le petit groupe de prostituées céda prudemment.

 

"Venez avec moi dans la suite Hua Yue." Jing portait une aura meurtrière, un visage que ces femmes n'avaient jamais vues auparavant. Les filles avaient toutes des visages effrayés et ne pouvaient que suivre attentivement.

 

La suite Hua Yue était la chambre la plus magnifique et la plus luxueuse de la Maison Tonghua, disponible uniquement lorsque Jing ou Tongxin venaient. Cette sublime salle richement ornée de satin broché et de meubles en bois d'agar millénaire (9) de la mer de l'Est, avec l'entrée de Jing et les huit belles, se remplit.

 

"Tenez vous à côté et attendez nous." Jing désigna le tapis près du lit. Les filles, voyant son expression désagréable, s'agenouillèrent toutes timidement sur le tapis entourant le lit.

 

Jing ne se souciait pas non plus de leurs visages effrayés. Il se souciait seulement de jeter le Lu Cang dans ses bras au centre du grand lit.

 

La robe extérieure recouvrant le corps de Lu Cang glissa pour révéler les éraflures, les marques de morsures, les marques de baisers et les contusions qui se trouvaient sur le corps. Bien que séparés par un voile bleu clair et diaphane, ce torse et cet abdomen couverts de marques profondes du coït firent avaler une bouffée d'air froid à ces filles, qui avaient passées de longues années à se battre dans le domaine de l'amour.

 

"Donne-moi ta ceinture." Jing tendit la main vers une fille en rose. La jeune fille ôta précipitamment sa ceinture et la lui tendit. Jing attacha agilement les mains de Lu Cang derrière son dos, terminant avec un nœud mort.

 

Lu Cang ouvrit finalement lentement les yeux. Sa vision floue rencontra l'image noircie des filles agenouillées près du lit. Bien qu'il soupçonnait déjà Jing d'être capable de commettre n'importe quelle monstruosité, il fit néanmoins un sursaut d'effroi devant la scène sous ses yeux.

 

"Tu... tu vas... devant elles..." Lu Cang avait à peine la force de parler, juste capable de presser la voix dans sa gorge. Ses cheveux, depuis longtemps détachés, formaient une cascade noire chaotique, se répandant tout autour sur les draps de satin rose, faisant apparaître son visage pâle comme s'il contenait quelques touches d'érotisme.

 

"C'est exact. Je vais les laisser voir quel genre de misérable tu es et te faire trop peur pour aller voir une autre prostituée pour le reste de ta vie."

 

Jing sourit glacialement, "Et en passant, je vais aussi appeler ton Frère avec elles pour regarder ta belle performance dans mon lit."

 

"Tu... Tu oses---si tu fais cela, je vais certainement... me mordre instantanément la langue (10) pour me suicider---" La voix tremblante de Lu Cang, les larmes qui jaillissaient de manière incontrôlable de ses yeux, tout donna la preuve de son sérieux dans l'accomplissement de son serment si Jing faisait vraiment ce qu'il avait dit qu'il ferait.

 

Jing retroussa les lèvres et sourit : il n'était pas encore du tout fatigué de ce jouet, donc il n'avait pas prévu d'en finir comme ça. Il ne faisait qu'effrayer un peu Lu Cang et n'avait aucune véritable intention de laisser Cao Xin voir le corps de Lu Cang, quelque chose qu'il considérait comme sa propriété privée.

 

Jing força les deux jambes de Lu Cang à s'ouvrir jusqu'à ce qu'il atteigne un angle tel qu'il ne pouvait plus être tourné. Cette zone secrète faiblement pendante était entièrement exposée sous la lumière oscillante.

 

Les filles agenouillées avaient trop peur pour respirer fort. Elles n'avaient jamais vu un Jing aussi horrible auparavant. Quelques timides étaient déjà si nerveuses qu'elles ne relevaient même pas la tête.

 

Jing saisit la tige sans esprit de Lu Cang, puis la serra sans avertissement. Lu Cang poussa instantanément un cri ébouriffant. Il ne pouvait que sentir des ongles pointus s'enfoncer profondément dans la partie la plus douce de son corps, même si ses sens chaotiques détectaient toujours la voix froide, légère et aristocratique de Jing qui prononçait : "Tu---m'appartiens !"

 

Dans la boîte que Cui Juan tenait à côté du lit, Jing sortit une aiguille d'environ deux fen (11) de large et juste comme ça, il perça l'étroite ouverture à l'extrémité de la tige de Lu Cang.

 

Lu Cang hurla instantanément, sa voix glaciale, donnant envie à ceux qui entendaient de se couvrir les oreilles. Mais Jing, qui avait un cœur d'acier, poussa quand même l'arme jusqu'au bout. Le corps de Lu Cang roula et se débattit sur le lit sans défense, visiblement déjà extrêmement peiné.

 

"Prends ton temps pour profiter. Je vais te laisser goûter aux conséquences de ma colère." Alors que Jing pinçait légèrement l'avant pénétré de Lu Cang, il le pénétra à nouveau de manière coercitive par derrière.

 

L'entrée arrière avait déjà été usée au point d'engourdissement, mais en coordination avec l'agonie qui déchirait toute sa conscience, toute la personne de Lu Cang trembla sauvagement à chaque pénétration de Jing alors que la sueur traversait les draps de satin sous son corps. Et couplé à l'humiliation d'avoir des spectateurs qui regardaient, il n'avait jamais autant aspiré à la bienveillance de la mort à aucun autre moment de sa vie.

 

Les prostituées, malgré leur grande expérience dans ce domaine, étaient toutes stupéfaites et pétrifiées au point de s'évanouir en écoutant la scène devant elles---aucune n'eut le courage de lever la tête pour regarder l'expression de Lu Cang, qui était si tordue par la douleur, qu'elle était plus effrayante que celle d'un fantôme.

 

Les quatre heures suivantes furent un enfer que l'impuissant Lu Cang ne pourra jamais effacer de sa mémoire pour le reste de sa vie. Jing avait utilisé presque tous les jouets sexuels de la Maison Tonghua sur lui, le torturant encore et encore. Tout au long du processus, il avait perdu connaissance d'innombrables fois. Le lit était taché de son sang et de leurs fluides corporels, tout comme son corps.

 

Cependant, même la nuit la plus sombre finie par se terminée.

 

Lorsque Lu Cang se réveilla progressivement sur ce lit extravagant, les Fleurs Célestes étaient déjà parties. Jing s'assit à ses côtés, le regardant silencieusement. Lu Cang était incapable de bouger son corps d'un seul centimètre, il ne pouvait que bouger un peu les muscles de son visage.

 

Il entendit clairement l'horrible déclaration de Jing à son oreille---une déclaration suffisante pour détruire tout son avenir :

 

"Je te veux---tu dois rester dans la capitale à mes côtés jusqu'à ce que je sois fatigué de toi ! Ou bien j'aplatirai le Mont Lu Cang, sans laisser derrière moi un seul brin d'herbe !"

 

Une larme coula sur la joue de Lu Cang impuissant---Son avenir était sans aucun doute voué à être ruiné entre les mains de cet homme.

 

💙💜🖤💛💚🧡🤎🤍

 

Notes de la traductrice : 📑

 

(1) Frère Cang - encore une fois, vous pouvez appeler vos bons amis "frère." Dans ce cas, il appelle Lu Cang ( = Dì = frère cadet/petit frère) parce que Lu Cang est plus jeune que lui.

 

(2) Mon nom de famille est Yuan - Jing se présente en fait à Cao Xin (pour couvrir Lu Cang). Les formalités traditionnelles exigent que vous vous présentiez par votre nom de famille. C'est votre choix de dire ou non à quelqu'un votre nom complet, car en Chinois, nous utilisons généralement un titre (comme "Madame", "Monsieur", "Jeune homme", "Oncle", "Jeune maître", "Maître", " Petit Frère", tout dépend de l'apparence de la personne à qui vous vous adressez et de son âge par rapport au vôtre) pour s'adresser à des connaissances cordiales. Vous pourriez probablement connaître quelqu'un depuis un certain temps sans connaître son nom complet à l'époque...

 

(3) Les poings croisés - dans la Chine ancienne, la façon dont les gens se saluaient par étiquette consistait à serrer une main dans un poing et à plier/serrer l'autre main au-dessus du poing à hauteur de poitrine. En Chinois, le terme est (抱拳 = Bàoquán = poing serré/fermé 🤛🏻) car on dirait que vous serrez une main avec l'autre 🤝🏻. De plus, je suis à peu près sûr que l'étiquette traditionnelle exige que la main droite forme le poing et que la main gauche aille au-dessus. Les gens se saluent de cette façon lorsque vous êtes de statut social égal ou que vous vous reconnaissez comme égaux. Si vous saluez quelqu'un au-dessus de vous ou que vous vénérez, il est probablement plus prudent de faire une révérence plus un poing serré, ce que vous voyez à la télévision quand tous les vieillards à manches longues joignent leurs manches et s'inclinent (en gros, le premier pliage, c'est ce qui se passe dans les manches...)

(4) Eau d'automne (秋水 = Qiūshuǐ) - a un double sens. Le sens littéral est "l'eau d'automne", mais il fait également référence aux yeux translucides de la femme, rapport à la limpidité de l'eau en automne.

 

(5) Fengshui (风水 = Fēngshuǐ = le vent et l'eau) - est un art millénaire d'origine Chinoise qui a pour but d'harmoniser l'énergie environnementale (le qi = 氣 / 气) d'un lieu de manière à favoriser le bien-être, la santé et la prospérité de ses occupants. En Chine, on l'appelle généralement la discipline (風水學 / 风水学 = fēng shuǐ xué = étude du vent 🌬 et de l'eau 💦). Cet art vise à agencer principalement les habitations en fonction des "énergies" visibles ou subtiles (qi) pour obtenir une harmonie, un équilibre des forces et une circulation optimale de l'énergie. Il s'agit d'un art basé sur les principes de la philosophie taoïste, au même titre que la médecine traditionnelle Chinoise ou l'acupuncture 🪡. Quoi qu'il en soit, la métaphore ici devrait être assez claire maintenant. Lu Cang dit à peu près que Cao Xin ne peut pas lire l'atmosphère.

 

(6) Yao Chi (瑶池 = Yáochí = demeure de la fée 🧚‍♀️ déesse mère) - la résidence de la femme de l'Empereur de Jade, la Mère Impériale (l'impératrice de toutes les impératrices et la mère de toutes les mères). On dit qu'elle se trouve au sommet du Mont Kunlun. Cependant, l'auteur ne dit pas que les filles sont comme l'impératrice. L'impératrice a beaucoup de déesses 🧚 mineures et de serviteurs avec elle qui sont toutes censées être célestes 🧚‍♂️ et belles. L'auteur les comparent avec ses filles. Ci-dessous une photo du Mont Kunlun.

(7) Combats de coqs - si vous ne savez pas ce que c'est... c'est un type de divertissement historiquement répandu (partout dans le monde). Deux coqs 🐓 qui se battent (jusqu'à la mort) et un tas de gens parient sur les coqs. Ci-dessous une photo d'un combat.

(8) Li (里 = Lǐ) - est une unité de mesure Chinoise de distance qui a considérablement varié en valeur avec le temps, mais qui est dorénavant standardisée donc 1 li est l'équivalent de 500 mètres, soit un ½ km.

 

(9) Bois d'agar - le calambac, ou "calambour", "gaharu", "bois de oud", "bois d'agar", "bois d'argile", "bois d'aloès" ou encore "bois de gélose" pour les scientifiques est une résine naturelle produite par le bois malade de certains arbres du sous-étage forestier de forêts tropicales 🌴 d'Asie du Sud-Est. On attribue au bois 🪵 de gélose diverses vertus, contre les maux de ventre, certaines maladies cardio-vasculaires 🫀, les neuropathies 🧠 ou encore contre les nausées 🤢 et l'asthme. Son huile est réputée pour éloigner les insectes 🦟. C'est un bois parfumé utilisé aussi dans la fabrication de l'encens, de parfums et de petites sculptures. Les musulmans parfument volontiers leurs bains 🛁 avec cette essence lors du Ramadan.

(10) Mordre sa langue - les anciens Chinois croyaient que vous pouviez vous suicider en vous mordant la langue 👅 .

 

(11) Fen (分 = Fēn) - fēn est l'une des unités décimales Chinoises traditionnelles, 1 fen = 1/3 cm.

Évaluation: 5 étoiles
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Commentaires

Lang lang
il y a un an

Mais il es vraiment horrible ce Jing

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