Chapitre 18 (partie 2) : prologue
Cette année, les Tongiens avaient fait leurs adieux au printemps plus tôt. Nous n'étions qu'en Mai, mais les conditions météorologiques étaient extrêmement chaudes comme en Juin, non, la chaleur de Juillet. Les hauts fonctionnaires et les nobles qui ne pouvaient pas supporter la chaleur de l'été, ainsi que toute leur famille, avaient déménagés dans la partie Nord de la nation, la capitale secondaire, Tongde. Auparavant, ils devaient attendre jusqu'à la mi-Juin avant de pouvoir tenir l'inspection du Nord, cependant, l'officier des affaires internes avait demandé de la reporter à une date antérieure.
L'inspection du Nord était l'une des grandes occasions annuelles de Datong chaque été. Bien que, depuis le règne de l'Empereur Jing Zong, les troubles dans la zone Nord avaient excessivement diminués, ils avaient quand même pris l'inspection comme une rare chance d'échapper à la chaleur estivale ainsi que de quitter les diverses règles du Palais Impérial. L'inspection du Nord était un festival annuel de réjouissances que la multitude de courtisans du Palais attendaient avec impatience.
Lu Cang qui avait l'habitude depuis son enfance de vivre dans la région Sud moite et humide de Hangzhou, trouvait, en réalité, que c'était comme faire face à la chaleur de l'été à Tong'an.
Ainsi, une certaine nuit, alors qu'il tournait et jetait de côté avec ennui les pétitions dans sa salle d'étude Royale, Jing découvrit de manière inattendue la pétition de l'administration des affaires intérieures qui demandait d'avancer le calendrier de l'inspection du Nord. Il la ramassa et l'étala à plat sur le bureau, la pétition extrêmement audacieuse suggérait à Jing d'accorder son approbation.
Il jeta de côté la pile de pétitions déjà lues avec ferveur sur sa table. Surtout, il n'y avait rien d'important ni d'urgent. Jing fit un sourire ironique alors qu'il rappelait l'audacieux à l'extrême et commettait effrontément une intervention pour Lu Cang. Mais en pensant a une certaine personne qui transpirait abondamment - comme s'il était submergé par la chaleur de l'été - sous son corps la nuit dernière, il renforça la prise de son pinceau d'écriture et gratta un très gros caractère au bas de la pétition. Il apposa un cachet "Urgent" sur ce document officiel.
En supposant que Jing, qui s'était toujours occupé des affaires nationales, des décrets et des règlements, ce qui était normalement stressant, ne modifierait plus à volonté le calendrier de l'inspection du Nord, tous les courtisans du Palais furent ravis d'entendre cette bonne nouvelle. Sous le commandement de l'administration des affaires intérieures, ils commencèrent à préparer toutes les fournitures et tous les appareils nécessaires à l'inspection du Nord pendant toute la nuit. Le lendemain matin, après avoir terminé la cour du matin, Jing découvrit que les préposés du Palais de l'arrière-cour préparaient avec enthousiasme les tenues pour un long voyage en véhicules et mettaient dans les bagages des articles d'usage quotidien comme s'ils transportaient l'esprit joyeux du nouvel an.
"Rapport, Votre Majesté. Votre sujet a exécuté l'ordre de Votre Majesté et a déjà effectué la préparation de l'inspection du Nord à toute vitesse. D'ici demain, le cortège pourra déjà partir en douceur." Avec son expression immensément fière, l'administrateur des affaires intérieures qui avait envoyé la pétition pour demander d'avancé la date du départ de l'inspection du Nord, Yang Zhong rapporta à Jing.
Avec son visage stoïque, Jing regarda rigidement Yang Zhong. Jusqu'à ce qu'il réussisse à effacer complètement le sourire de son visage, puis il tourna son corps pour s'asseoir dans la Voiture Impériale qui attendait derrière lui. Indifféremment, il ordonna : "Au Manoir du Marquis."
Le Manoir du Marquis était situé à l'extérieur de la partie intérieure de la Ville Impériale. C'était à une heure à pied. Lorsque la Voiture Impériale entra par la porte du Manoir du Marquis, comme prévu, Jing put voir que les préposés du Marquis préparaient les fournitures nécessaires pour un long voyage. Un sourire chaleureux et doux jaillit immédiatement de sa bouche tendue.
Bien que Tongde n'était pas aussi florissante que Tong'an, située dans la zone Nord et entourée de trois montagnes, la température était aussi tiède que le printemps toute l'année. Tongde regorgeait également de sources chaudes. Le Palais secondaire avait été construit dans la zone Sud de Tongde, la banlieue la plus riche avec une grande réputation pour ses sources chaudes......
Dans sa tête, le corps solide de Lu Cang était censé se presser contre lui dans les sources chaudes. Et bien sûr, ils se frotteraient et se caresseraient l'un l'autre et auraient des rapports sexuels. Le très privilégié Sa Majesté l'Empereur laissa échapper un sourire impatient disgracieux.
Laissant les Gardes Impériaux rester sur leurs gardes, sans perdre sa grâce, il se précipita dans la cour arrière où se trouvait la chambre de Lu Cang. Mais il fut déçu de ne trouver que le préposé personnel de Lu Cang, qui était constamment collé à lui, Xiao Sang. Il était en train de trier les vêtements et les fournitures dans la pièce.
"Où est le Lord ?" Bien que son ton conservait l'élégance et la sophistication réservées à l'Empereur, en vérité Jing grinçait des dents d'impatience, retenant patiemment la flamme de luxure qui se déchaînait dans son corps.
L'aura meurtrière de Jing effraya tellement Xiao Sang qu'il sursauta. Stupéfait pendant un long moment avant de pouvoir donner une salutation. "Le Lord est dans sa salle d'étude il reçoit les messagers de Hangzhou."
Jing fronça les sourcils de mécontentement. Sous son arrangement méticuleux, il avait envoyé les anciens Frères hors-la-loi de Lu Cang pour occuper des postes de fonctionnaires dans la région Sud. Bien qu'à ce sujet, Lu Cang s'était battu avec acharnement contre lui, à la fin, avec appréhension, Lu Cang n'avait eu d'autre choix que d'accepter les souhaits de ses Frères de partir s'installer dans la zone Sud.
Au cours de ces quatre à cinq années, bien que Lu Cang avait maintenu sa correspondance avec ses Frères, la distance entre Jiangnan et Tong'an était très grande. Les rencontres de tous les trois mois étaient lentement passées à tous les six, puis à une seule fois par an. Cette année là en Mars, Cao Xin avait déjà profité de son rapport officiel à la capitale, pour rendre visite à Lu Cang. Cela ne faisait pas si longtemps et pourtant, une autre personne était revenue. Cela rendait vraiment Jing incapable d'aider mais anxieux si quelque chose de compliqué en sortait.
Réfléchissant à la situation, Jing se retrouva déjà debout devant la porte de la salle d'étude. Sans frapper, il ouvrit directement la porte et entra.
A l'intérieur, deux hommes qui lui tournaient le dos sursautèrent. Les deux visages qui se tournèrent pour lui faire face en même temps semblaient inconnus. Ils n'étaient pas les Frères qu'il avait bien connu.
Peut-être parce qu'il s'était habitué depuis longtemps à l'intrusion non déclarée de Jing, Lu Cang ne fut que légèrement surpris, mais se calma rapidement. Lu Cang était Marquis depuis cinq ans. Les années qui passaient ne laissaient aucune trace d'épreuve sur son visage fringant. Au lieu de cela, la pointe de ses sourcils matures avait mûri ses yeux et augmentait encore plus son charme.
"Votre Majesté." Une voix calme mais remplie de manière respectueuse de la part de Lu Cang. Une fois que Jing eut entendu ce genre de ton, il comprit que les visiteurs n'étaient vraiment pas d'anciennes connaissances de Lu Cang.
Sur le terrain, qu'il s'agisse d'une occasion privée ou publique, Lu Cang utilisait ce genre de ton distant mais pas trop pour s'adresser à Jing. Même s'il était pleinement conscient que ses affaires et celles de Jing étaient depuis longtemps un secret public, il se retenait toujours de ne pas outrepasser son autorité en présence d'autres personnes.
Face à un Lu Cang plus mature et plus sensible, Jing ne put s'empêcher de regretter ces années passées, où ce petit brigand des montagnes sauvage Lu Cang pleurait et courait. Cependant, il avait compris que pour continuer à vivre à la Cour Royale, ce genre de Lu Cang anarchique était incapable de faire face aux paroles du peuple, ce qui était encore plus épouvantable que n'importe quel règlement.
Sa conscience accablée poussa Jing à être de plus en plus passionné par Lu Cang. De plus, après avoir sévèrement puni plusieurs hauts fonctionnaires qui avaient osés offenser Lu Cang, la majorité de ceux-ci reconnurent donc raisonnablement qu'en fouillant dans les affaires personnelles de l'Empereur, il pourrait les rapprocher de la porte et les bannir. En outre, avec la conduite restrictive de Lu Cang, tout le monde pouvait prétendre ne pas connaître la relation entre Lu Cang et Jing et fermer les yeux. Tous les deux ne s'étaient plus jamais engagés dans un énorme conflit et vivaient en paix jusqu'à présent.
Jing hocha la tête, puis s'assit sur un fauteuil ancien en bois à ses côtés. Les deux visiteurs qui étaient bouches bées et abasourdis revinrent finalement à la raison et se précipitèrent à genoux et lui rendirent hommage. "Vive Votre Majesté."
Lu Cang les présenta : "Ces deux sont des marchands de Hangzhou. Le Deuxième Frère leur a confié une lettre à m'apporter de Hangzhou." Sur la petite table à côté de lui, il y avait une lettre non ouverte, ils étaient en train de discuter, il n'avait donc pas eut le temps d'ouvrir la lettre.
Jing agita glorieusement sa main en signalant aux deux hommes de se lever alors que dans son cœur, il se demandait secrètement quand serait-il temps pour eux de partir afin que Lu Cang et lui puissent faire l'amour.
Ils pouvaient très probablement voir l'expression mécontente de Sa Majesté l'Empereur, les marchands n'avaient jamais rencontrés quelqu'un avec un aussi haut statut et furent effrayés au point qu'ils ne purent que dire adieu à la hâte à Lu Cang. Finalement, ce n'est que lorsqu'ils furent près de la porte et sur le point de partir qu'ils virent le visage de Jing enfin détendu.
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