Chapitre 19
"Xiao Cang....." Après que Lu Cang ait renvoyé à la hâte les personnes insignifiantes, Jing l'appela doucement, suggérant subtilement son désir. Sans même vérifier la réaction de Lu Cang, il l'embrassait déjà férocement.
"Non ! Je veux toujours lire la..." Il y avait encore le mot "lettre" qu'il n'avait pas dit, les vêtements d'été minces et fragiles du haut du corps du Lord Lu étaient déjà déchirés sans vergogne. Jing utilisa une puissante force qui rendit Lu Cang incapable de se révolter et le poussa vers le bas sur une longue et étroite table ancienne au milieu de la pièce. Une de ses mains avait commencée à dénouer le nœud de la ceinture de Lu Cang.
Bien qu'il ne se sentait toujours pas clair lui-même, comment le juste, noble raffiné et élégant, débordant d'une aura Royale, Jing, pouvait-il devenir en un instant un fantôme affamé. Lu Cang ne put que regarder Jing, stupéfait, alors qu'il soulevait les deux jambes de Lu Cang et les posaient sur ses épaules. Une seconde plus tard, il pouvait sentir l'embrasement de Jing avec passion, l'organe sexuel chaud et raide arriva dans l'entrée du bas de son corps.
"Non..." Même si ce genre de postures étaient devenues un comportement normal au fil des années, Lu Cang avait toujours du mal à supporter le moment où il était pénétré par un autre homme. Bien que son corps était déjà habitué à la douleur, il lui était toujours impossible de se débarrasser de sa mortification mentale. Il ne put donc s'empêcher de résister à voix basse.
Sachant que tout son de résistance ne faisait qu'augmenter les désirs de Jing, Lu Cang retint son souffle, serra les dents et attendit que la douleur indescriptible commence.
"Tu n'es pas un morceau de viande sur une planche à découper, entre mari et femme, de quoi avoir peur." Jing ne laissa pas Lu Cang tenant son honneur continuait à gâcher le plaisir, "Au cours de ces années, nous avons fait cela jusqu'à ce que nous ayons perdu le compte, pourquoi continues-tu encore avec cette première grâce de pluie et de rosée (1) ?"
"Pei !! Qui est mari et...." Lu Cang était gêné de dire le mot "femme" à voix haute. Lu Cang serra fermement son poing et martela férocement le dos de Jing.
"Ai Yo (2) !"
Celui qui cria de douleur n'était pas la personne qui fut frappée, mais plutôt la personne qui avait frappé, Lu Cang ----L'entrée du bas de son corps fut impitoyablement ouverte largement. Peu importe comment il essayait, il ne pouvait toujours pas retenir le cri de douleur.
Jing ne prêta aucune attention à son cri. Au contraire, il tordit vigoureusement sa taille dans une pénétration rapide. Lentement, le son de leurs lourds halètements s'entrelaça et se confondit. Alors qu'ils étaient sur le point d'atteindre leur pic d'extase, le distrait Lu Cang agrippa inconsciemment la lettre non ouverte sur la table. Il la saisit fermement, plus fort... jusqu'à ce que cette lettre devienne un bout de papier froissé.
Tout le corps de Lu Cang supportait docilement tout le poids du corps de Jing. Au moment où il entendit que le halètement de Jing devenait soudainement fort et sonore, il ferma les yeux.
Au même moment, au plus profond de son corps, un spasme de sensation inexplicable de chaleur et d'humidité éclata. Il étouffa un gémissement et se cramponna fermement au corps masculin au-dessus de lui.
Un filet de lumière du soleil brillant traversa le treillis de la fenêtre dans la salle d'étude et se refléta sur leurs corps. Cela faisait briller les perles de sueur sur leurs corps avec la couleur dorée. Lu Cang déplaça un peu le corps pressé sur lui et ouvrit lentement les yeux.
"Sais-tu que la beauté qui est venue de la région de l'Ouest est maintenant enceinte..." Très probablement décontracté, Jing avait choisi un sujet au hasard pour parler. Mais l'Empereur qui caressait nonchalamment le corps en sueur de Lu Cang avait choisi le pire sujet possible. Lu Cang était sans voix.
Il ne savait pas pourquoi Jing soulevait cette question. Bien qu'au fil du temps, l'amour de Jing envers lui ne s'était jamais estompé ni flétri, Jing n'avait jamais était un amant fidèle. ----Les concubines du Harem Impérial au cours de ces cinq dernières années n'avaient jamais cessées leurs grossesses. Même si aucune des concubines ne put avoir plus d'un enfant et qu'aucune ne fut couronnée pour occuper la place vide de l'Impératrice, Jing était déjà père de cinq enfants.
"Dis-moi ! Dis que tu n'aimes pas que je touche une autre femme, dis que tu ne veux pas voir naître mes enfants !" Jing avec une expression enfantine, secoua Lu Cang qui se couchait sous lui. Il voulait apparemment voir Lu Cang exprimer sa jalousie pour être content.
Lu Cang ouvrit et ferma la bouche pour dire quelque chose, mais à la fin, il ne put rien dire. Dès le début, il avait réalisé que s'il voulait rester aux côtés de Jing, il devait accepter la réalité de la position de Jing en tant que dirigeant suprême de l'Empire. Bien qu'une fois, il avait secrètement souhaité que Jing se réserve et lui soit fidèle, cette attente pieuse, il y a trois ans, lorsque le Deuxième Prince était né, fut brisée et s'évapora.
Lu Cang avait presque trente ans. Lorsqu'il était seul, il pensait à toutes les circonstances possibles lorsqu'il vieillirait et que son apparence déclinerait. Peu importe ce qu'il pensait, il ne pouvait jamais dépeindre l'image de Jing aimant un vieil homme. Et les archives historiques ne pouvaient pas non plus donner de références sur un tel sujet. ----Il était écrit dans le dossier que si les favoris masculins ne mouraient pas dans leur jeunesse, ce seraient ceux qui les aimaient et les appréciaient qui mourraient les premiers dans leur jeune âge. Soit ils étaient en disgrâce, soit ils étaient partis avant de vieillir. Il n'y avait pas de précédent de favori masculin de plus de trente ans pouvant encore monopoliser la faveur de l'Empereur.
Seul le ciel savait ce que dans cinq, dix, vingt ans, Jing et Lu Cang allaient devenir. Peut-être qu'au cours des deux prochaines années, il ferait partie du passé que Jing voudrait désespérément oublié.
Si cet amour n'était pas destiné à être éternel, Lu Cang ne voulait pas fournir de raisons à Jing pour le quitter. Il était prêt à faire des compromis et à se sacrifier, il donnerait tout ce qui était en son pouvoir pour prolonger leur temps ensemble, peu importe combien de temps cela durerait, même si ce n'était qu'un peu de temps, ou un moment ce serait bien aussi.
"Dis quelque chose !" Jing avait l'air de ne pas aimer voir les regards de Lu Cang qui endurait et se soumettait à l'humiliation. Il était déterminé à inciter Lu Cang à s'emporter en le provoquant.
Pour dire la vérité, conformément à la nature de Lu Cang, ce n'était qu'avec une grande difficulté à se retenir d'émettre un grief dans son esprit qu'il pouvait parler d'un tel sujet avec Jing. Il y avait eu aussi de nombreuses fois où il voulait sérieusement faire une crise de colère, mais il avait peur que Jing rompe la relation juste comme ça. Toutefois.......
Inspirant profondément et absorbant ce qu'il voulait vraiment dire, Lu Cang ouvrit finalement la bouche : "Toutes mes félicitations !" Son ton était calme, on ne pouvait absolument pas voir le moindre signe de l'ondulation intense de son cœur, comme une furieuse vague de vent. Le visage de Jing devint froid et rigide. Sans dire un mot, il se leva et commença à ranger ses vêtements.
Lu Cang traîna lentement ses vêtements pour couvrir son propre corps nu. Penchant la tête, il se mordit les lèvres avec force. Il avait toujours douté de lui-même sur la façon de s'entendre avec Jing. Il avait peur que si la situation se développait davantage, ils se sépareraient inévitablement.
Pour dissimuler sa propre misère et sa mélancolie insupportable, Lu Cang déplia inconsciemment la lettre dans sa main, qui s'était réduite en une boule froissée. Il balaya rapidement des yeux la ligne écrite dans la lettre, mais se figea soudainement.
"Ah !" Les cris d'alarme de Lu Cang firent que Jing, qui était sur le point de partir sans rien dire, arrêta son pas vers la porte d'entrée.
"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Jing ne tourna pas la tête pour regarder en arrière, une de ses mains déjà froidement posée sur l'encadrement de la porte.
La voix de Lu Cang semblait perdue. "Troisième Frère... Cao Xin, il est gravement malade. Il souhaite que je revienne rapidement à Hangzhou pour lui rendre visite."
"La procession du Nord part demain." Jing marmonna et réfléchit un instant et se souvint du but initial pour lequel il recherchait Lu Cang.
"Mais..."
Lu Cang roula de nouveau en boule la lettre dans sa main. Ce n'était pas comme s'il ne savait pas que Jing s'attendait à ce qu'il l'accompagne dans le Nord. Et ce n'était pas comme s'il n'avait pas conscience du danger de voir apparaître une fissure dans leur relation lors de cette séparation. Mais il ne pouvait pas dissoudre le lien qu'il partageait avec ses Frères avec qui il avait passé tant d'années. Dans son analyse finale, s'il ne suivait pas Jing vers le Nord, cela ne signifiait pas que ce serait la dernière fois qu'il le verrait. Cependant, selon la façon dont la lettre décrivait l'état de santé de Cao Xin, s'il ne se hâtait pas vers le Sud pour rendre visite à son Frère, Lu Cang avait peur de ne même pas pouvoir le voir une dernière fois.
Jing laissa échapper un gémissement glacé : "Viens avec moi à l'inspection du Nord ou voyage seul vers le Sud, c'est toi qui décide ! Le moment chanceux pour le départ de demain a été décidé. Si tu ne peut pas le faire, suppose que je veux t'attendre, mais il se peut que je ne me retienne pas de t'attendre !"
Sans attendre la réponse de Lu Cang, Jing agita ses manches et quitta la pièce où la chaleur de leurs corps s'était intimement mêlée et mélangée il y a peu de temps.
..........
Les années du règne de l'Empereur Jing Zong étaient accomplies par une vie florissante et paisible. La procession de routine de la dynastie Datong en inspection du Nord une fois par an avait été déplacée à une date antérieure cette année, le quinze Mai. Avec l'officier rituel qui faisait sonné le carillon de la cloche pour signaler le moment le plus prospère pour partir, le vaste et puissant cortège sortit officiellement. Derrière la voiture du dragon, qui symbolisait l'Empereur, se trouvait une longue ligne régulière et ininterrompue de diverses voitures et chars phénix Impériaux. Mais un événement était inhabituel. Parmi ces centaines de chars, le char du Marquis n'était pas là. De plus, le visage de Sa Majesté l'Empereur était tendu comme s'il participait à des funérailles au lieu de partir une fois par an vers le Nord pour les vacances d'été.
Plusieurs jours après la grande cérémonie de la procession du Nord, deux voyageurs, montant sur de beaux coursiers, s'arrêtèrent à la grande porte du gouverneur militaire de Hangzhou avec leurs regards usés par le voyage et las d'avoir enduré les épreuves d'un long voyage. ----Ils étaient bien sûr, celui qui avait renoncé à accompagner Jing pour l'inspection du Nord et avait choisi de voyager vers le Sud pour rendre visite à ses amis proches, Lu Cang et son assistant personnel, Xiao Sang.
Tout au long du voyage, la mauvaise humeur de Lu Cang était en désordre, si mauvaise qu'elle ne pouvait pas s'aggravé. Bien que l'état de santé de Cao Xin le faisait en effet s'inquiéter sans cesse, il était allé vers le Sud et Jing était allé vers le Nord, tous les deux couraient dans des directions opposées, il pouvait voir que ce n'était pas une prémonition rassurante.
Mettant de côté toutes sortes de pensées gênantes liées à Jing, Lu Cang décida de se concentrer uniquement sur la visite au malade Cao Xin. Il passa une journée entière à préparer un discours de consolation, mais au moment où il vit Cao Xin et les autres Frères, le discours fut réduit en cendres.
"Vous, les gars..."
Entrant dans la cour arrière, la première chose qu'il vit fut ses Frères qui riaient, jouaient et se disputaient bruyamment entre eux comme au bon vieux temps. Jouant aux échecs sur la table de pierre contre leur grand conseiller militaire, au milieu de tout cela se trouvait la personne décrite dans la lettre comme gravement malade et sur le point de mourir, Cao Xin !
Le visage de Cao Xin était d'un teint vermeil et souriant. Même un imbécile pouvait voir que ce n'était absolument pas la condition de quelqu'un qui venait juste de se remettre d'une maladie grave.
"Grand Frère !"
Lu Cang se précipita immédiatement pour les interroger lorsque Cao Xin leva la tête et le vit arriver. Une soudaine bouffée de surprise agréable jaillit de ses pupilles. Il écarta la partie d'échecs et fit de grandes enjambées pour lui souhaiter la bienvenue. Lu Cang était sur le point d'ouvrir la bouche pour parler quand Cao Xin l'étreignit.
Tous les Frères qui étaient sur la touche en regardant la partie d'échecs, vinrent les uns après les autres pour les encercler. Tout le monde semblait être agréablement surpris.
"Troisième Frère, n'a-t-il pas dit dans la lettre que tu étais alité à cause de la maladie ? Comment...?" Lu Cang, peu importe à quel point il était en colère, plutôt que de la laissait éclatée, choisit d'utiliser une voix basse pour demander des explications.
Cao Xin laissa échapper un air juste, parfaitement audacieux et assuré, comme si c'était une évidence. "Si je n'écrivais pas à Grand Frère, est-ce que Grand Frère accepterait de venir nous rendre visite, à nous les Frères ? Depuis, que tu as été ensorcelé par cet Empereur Jing tu nous à complètement oubliés !"
"Vrai vrai !"
"Cela fait très longtemps que Grand Frère n'est pas venu à Hangzhou ! Non seulement tu restes toujours à Tong'an, qui est si loin, mais le Manoir du Marquis est également fortement gardé. Tellement sécurisé que nous n'avons pas l'audace d'allez te voir du tout !" Les Frères à côté se faisaient également écho comme s'ils accusaient Lu Cang alors qu'il était celui qui était trompé.
Se faisant réprimandé ainsi par tout le monde, Lu Cang comprit naturellement qu'il avait tort. D'ailleurs, il ne pouvait pas se permettre de gâcher le bonheur de cette rencontre soudaine avec ses Frères après s'être séparés pendant de si longues années. Il ne pouvait pas non plus rejeter la faute sur eux. Il céda à leurs souhaits et s'assit près de la table de pierre, il bavarda avec tout le monde pour combler le vide et enlever le chagrin de la séparation.
Alors que ses Frères avaient une conversation animée, une femme, mariée, serrait dans ses bras un bébé emmailloté et marchait d'un pas délibéré au bord du couloir sinueux. Une fois que Cao Xin eut posé les yeux sur elle, il lui prit la main et l'attira vers lui.
"Hong Er, viens vite rencontrer Grand Frère ! Cette personne ici est celle dont je t'ai parlé, Lu Cang le Grand Frère Lu."
"Grand Frère, c'est la femme de ton Frère."
Trois mois auparavant, lors de sa visite, Cao Xin avait mentionné qu'il avait récemment pris la fille du propriétaire d'un magasin de vin comme épouse. Mais il n'avait rien dit concernant le fait d'avoir un enfant. En regardant le bébé de Hong Er, apparemment il avait déjà environ deux ou trois mois. De toute évidence, peu de temps après leur mariage, le bébé était né. Pas étonnant, que lorsque Lu Cang avait reproché à Cao Xin de ne pas l'avoir invité à boire son vin de mariage, Cao Xin avait offert toutes sortes d'excuses. Dire qu'une fille d'une famille pauvre n'avait pas les moyens d'organiser une cérémonie de mariage ni un banquet de mariage. Dire qu'un homme du Jianghu ne pouvait pas être aussi pointilleux sur les coutumes ou les cérémonies. Donc, en fait, c'était parce qu'il s'était engagé dans une relation pendant un certain temps et qu'elle était tombée enceinte, qu'ils étaient entrés précipitamment dans la maison.
Ce Cao Xin !
Incapable de retenir le sourire qui menaçait de déborder, Lu Cang reçut le bébé des mains de sa femme.
Le bébé était doux et blond. Son visage rose était un peu ridé, indiquant clairement qu'il venait juste de naître. Sentant l'odeur d'un étranger, le petit corps se recroquevilla légèrement. Cette petite et délicate impression mit Lu Cang dans une soudaine confusion quant à ce qu'il fallait faire.
Après avoir réfléchi un instant, il retira de sa main un bracelet en or et l'enroula autour du pied du bébé en souriant. "C'est la première fois que nous nous rencontrons et Grand Frère ne peux te donner que quelque chose qui a peu de valeur. Je ne peux que demander à ce petit neveu de bien vouloir l'accepter quand même !"
"Grand Frère, qu'est-ce que tu dis ? Tu es l'homme de l'Empereur. Il n'y a pas de choses aussi précieuses sur ton corps ! Au nom de mon enfant, je te remercie !" Cao Xin dit franchement tout ce qu'il pensait à voix haute. Mais ce qu'il avait dit était la vérité. Ce bracelet en or lui avait en effet été offert par Jing alors qu'il était particulièrement de bonne humeur. Le bracelet était incrusté de pierres précieuses réputées uniques et incomparables. En outre, il était connu pour être la possession de l'Impératrice de la dynastie passée. Jing avait donné une telle chose à Lu Cang, ce qui l'avait rendu gêné et mal à l'aise. Ainsi, il était plus qu'heureux de trouver une occasion de le donner rapidement.
"Mon fils n'est-il pas mignon ?" Voyant le visage de Lu Cang rougir à ses paroles, Cao Xin devint prudent. Il prit son enfant et changea de sujet de conversation.
"Grand Frère, quand auras-tu tes propres enfants pour que ma famille ait des compagnons ?" Pourtant, les mots que Hong Er prononça sans aucune intention tendirent de nouveau l'atmosphère.
Sang Er fut le premier dont la couleur du visage changea. Il jeta silencieusement un coup d'œil à Lu Cang pour mesurer sa réaction. Il vit qu'il avait l'air complètement embarrassé et vraisemblablement, il était également perdu sur la façon de gérer la situation.
Voyant que Lu Cang refusait de commenter, Cao Xin rendit le bébé à sa femme. Puis il utilisa un ton profond et digne pour parler : "Grand Frère, ce n'est pas moi qui te ferais la leçon, mais en tout cas, tu devrais réfléchir à ton plan pour ton propre avenir. Jour après jour tu vieillis. As-tu vraiment l'intention de continuer comme ça toute ta vie, sans réputation, sans rien ? L'autre partie a son Harem Impérial, rempli de femmes et d'enfants. Attends d'être vieux, inutile et jeté, à ce moment-là tu n'auras ni femme ni enfant. Veux-tu vraiment passer le reste de ta vie seul, sans personne pour s'occuper de tes vieux jours et t'enterrer quand tu mourras ?"
Les mots de Cao Xin étaient comme un marteau lourd frappant le cœur de Lu Cang et il ne put s'empêcher de trembler. ----Ce genre de choses, bien sûr, il y avait pensé un nombre incalculable de fois, mais chaque fois qu'il pensait à lâcher prise, les mots doux de Jing l'embrassaient et la pensée se dissolvait comme une bouffée de fumée. Cela lui permettait de se livrer au bonheur actuel et refusait d'affronter les problèmes qui pourraient survenir à l'avenir.
"Oui, Grand Frère ! Traîner comme ça au jour le jour n'est pas une solution ! C'est la raison pour laquelle Cao Xin a fait semblant d'être malade pour te faire venir ! Grand Frère, tous les Frères s'inquiètent pour toi !" Les Frères qui se tenaient à l'écart faisaient les uns après les autres écho de la même opinion.
Lu Cang sourit amèrement, "Ce genre de problème...... Cela ne peut être que votre anxiété."
"Qui a dit que nous ne pouvions pas être anxieux ?! Pour ce genre de choses, nous pouvons toujours aider Grand Frère." Cao Xin vint à ses côtés et lui tapota la poitrine pour rassurer Lu Cang. Puis il traîna Lu Cang. "Grand Frère, viens avec moi, ensemble nous allons voir le beau cadeau que nous tes Frères t'avons préparé."
"Quel beau cadeau ?"
"Tu n'as pas besoin de demander, viens juste avec moi." Le visage sombre de Cao Xin afficha une sorte de sourire malicieux.
Lu Cang, mi-perplexe, mi-curieux, suivit Cao Xin et s'assit dans une calèche garée dans la cour arrière. Partant de la porte dérobée de la mairie, ils empruntèrent à tour de rôle quelques rues calmes et quelques virages, avant de s'arrêter devant une cour isolée au toit vert et aux murs blancs et de descendre.
"Grand Frère, allez !" En voyant Cao Xin sortir une clé, déverrouiller le cadenas et tourner la tête en arrière pour l'appeler comme s'il voulait lui montrer une expression précieuse, Lu Cang fut encore plus perplexe.
"Mei Yun, dépêchez-vous et aidez votre dame à sortir !" Au moment où Cao Xin entra dans le salon, il cria.
"Qu'est-ce...?" Lu Cang était perplexe et incertain.
Au bout de quelques instants, ils virent une jeune femme de chambre vêtue de vert tenir les bras d'une belle et gracieuse dame qui sortait. Le visage de cette beauté était comme l'aube du printemps (3). Sa paire d'yeux larmoyants et agités était comme le cerf penaud. De temps en temps, elle levait la tête pour regarder Lu Cang, et quand leurs yeux se croisaient, elle baissait rapidement la tête avec un sourire timide ornant ses lèvres.
"Grand Frère, permets-moi de te présenter. Voici la célèbre beauté du gouvernement de Hangzhou, Luo Rong Rong. En raison de la situation financière de sa famille, elle a été vendue dans un bordel par des gens méchants. J'ai pu voir qu'elle est pure et de bonne éducation, alors j'ai payé sa rançon et je l'ai ramenée ici dans la seule prétention de te la donner, Grand Frère !" Les paroles de Cao Xin étaient plus directes que jamais. Il vit le visage de la jeune femme devenir instantanément rouge.
"Qu'est-ce que tu veux dire par l'avoir preparée uniquement pour moi.... C'est un acte stupide !!" Un éclair de peur attisa le visage de Cao Xin. Lu Cang trouvait cela à la fois irritant et amusant, mais il ne pouvait pas le réprimander à voix haute.
"Qui a dit que je suis stupide ! Nous, les Frères, avons spécialement préparé cette petite cour. Personne ne pourra savoir qu'à l'intérieur vit votre femme. Si la chance et un bébé naissent, ce sera notre responsabilité, celle de vos Frères. Je ne crois pas que l'Empereur puisse découvrir un tel secret caché."
"Le problème n'est pas de savoir s'il le découvre ou non..." En voyant l'expression de Cao Xin, Lu Cang eut l'idée approximative que Cao Xin souhaitait vraiment que lui et Lu Rong Rong deviennent un mari et une femme et aient des héritiers mâles.
"Alors quel est le problème ? Grand Frère, ne me dis pas que tu as l'intention de garder ta chasteté pour le bien de ce bel Empereur !"
"Ceci..." Lu Cang fut soudainement incapable de prononcer un mot à cause de sa colère. Bien qu'il n'avait jamais admis qu'il s'était sérieusement demandé s'il voulait ou non se protéger pour le bien de Jing, la vérité était que, depuis la toute première fois, où Jing avait couché avec lui, il n'avait jamais eu d'autre partenaire.
Cependant, contrairement à lui, Jing n'avait jamais cessé de passer une nuit romantique et amoureuse avec de nombreuses femmes belles et élégantes, envoyées par d'autres pays en hommage, où sélectionnées pour entrer dans le Palais. Ensuite, la naissance imparable des fils et des filles de l'Empereur était une preuve concrète qu'il ne monopolisait pas la faveur de Jing.
"Grand Frère—" Il pouvait très probablement voir que le visage de Lu Cang était couvert par ses sentiments vacillants, Cao Xin traîna Luo Rong Rong et la poussa vers Lu Cang, avec sa voix forte, il dit, "Grand Frère, pourquoi hésites-tu pour... C'est une bonne occasion pour un homme de faire cette affaire avec Miss Luo. Si tu restes comme d'habitude à Hangzhou pendant quinze jours à un mois, je pense que l'année prochaine tu pourrais serrer dans tes bras un gros bébé !"
Lu Cang se sentit comme un vieil homme, sa peau et sa chair avaient vieillies. De plus, il n'avait pas la tête à faire comme Cao Xin l'avait dit. Mais lui dire cela comme excuse pour refuser, ses Frères le ridiculiseraient certainement, cependant, même s'il cédait sans enthousiasme à leur souhait et profitait de la situation, qui savait quel genre de terrible malchance tomberait sur eux si Jing découvrait cette affaire.
Le maladroit Lu Cang pouvait sentir que le visage de Luo Rong Rong rougissait, semblable à un vêtement rouge. Elle n'arrêtait pas de lui jeter secrètement des coups d'œil. Lorsque leur ligne de mire entra en contact, elle baissa la tête d'un air penaud, une allure douce et coquette qu'une vierge posséderait.
💙💜🖤💛💚🧡🤎🤍
Notes de la traductrice : 📑
(1) Première grâce de pluie et de rosée - expression pour la pureté et l'innocente, Jing taquine Lu Cang à cause de sa candeur.
(2) AÏYo - aïe 🤕.
(3) Le visage de cette beauté était comme l'aube du printemps - signifie qu'elle est jeune.
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