Chapitre 95 : Je t'aime

    Au cours de leurs 7 années de mariage, tous les deux ne s'étaient embrassés que quelques fois, et c'était presque toujours l'initiative ou les attaques sournoises de Cheng Jin, cela n'avait presque jamais été fait, par Lu Tao comme maintenant.

    Les lèvres et la langue de l'adversaire pillaient férocement, mais les mouvements réels n'étaient pas très habiles, il ne pouvait que simplement lécher sucer et mordre. Mais même cela, suffisait à choquer Cheng Jin.

    Lu Tao l'embrassait réellement ?

    L'énorme impact persista dans son esprit, lorsque l'autre partie lui mordit les lèvres puis recula, Cheng Jin ne parvenait toujours pas à reprendre ses esprits, son corps entier semblait gelé, il ouvrit grand les yeux, mais son regard ne parvenait pas à se concentrer.

    Lu Tao était visiblement surpris par son impulsivité, son expression était légèrement raide, après un moment, il se redressa, et dit : "Alors, tu comprends ce que je veux dire maintenant ?"

    Cheng Jin comprenait, mais il n'osait pas y croire complètement. L'homme qui le détestait, et le négligeait depuis de nombreuses années, déclarait soudainement qu'il avait de la "sincérité", personne ne pourrait lui faire entièrement confiance. Mais il attendait tellement cette lueur d'aube, que même s'il doutait que ce n'était qu'un rêve, il n'osa pas le repousser directement. Il toucha ses lèvres, qui semblaient avoir une chaleur résiduelle, puis Cheng Jin demanda : "Depuis quand... tu..." Il voulait à l'origine demander "Quand as-tu commencé à m'aimer", mais il n'osa pas poser cette question, alors il changea ses mots : "Quand as-tu commencé à changer d'opinion sur moi ?"

    "Après avoir remarqué ton changement." Lu Tao voulut en dire plus, mais la sonnette retentit et l'interrompit, il jeta un coup d'œil à Cheng Jin puis se dirigea vers la porte.

    Cheng Jin l'entendit ouvrir la porte, et dire quelque chose à quelqu'un, lorsqu'il revint, il avait un sac à la main, et le lui tendit, "J'ai fait nettoyer tes vêtements à sec, et j'ai acheté de nouveaux sous-vêtements, ils ont été lavés ensemble, pour que tu puisses les remettre."

    Cheng Jin fut surpris, et un peu flatté par le comportement prévenant de l'autre partie, après les avoir pris, il dit doucement "merci." Il retira sa ceinture, et voulut enfiler ses vêtements, mais il hésita, lorsqu'il réalisa que l'autre partie se tenait toujours devant lui.

    Il n'aimait plus laisser l'autre partie comprendre à tort que n'importe laquelle de ses nudités était destinée à le séduire, bien qu'il ait fait ce genre de chose dans le passé.

    Lu Tao remarqua son hésitation, mais il ne se retourna pas, au lieu de cela il dit : "Laisse-moi voir ton ventre."

    Cheng Jin rougit instantanément d'embarras, et voulut refuser, mais ne put rien dire, finalement il ne put qu'écarter maladroitement ses vêtements, pour exposer son ventre.

    Sa peau était très blanche, et sa taille était à l'origine très fine, sans aucune graisse, mais maintenant son ventre était bombé, même s'il n'était pas très gros, la courbure était visible.

    Lu Tao le regarda pendant un moment, puis tendit la main et le toucha.

    Cette main avait en réalité beaucoup touchée le ventre de Cheng Jin au cours des derniers mois, mais Cheng Jin se sentit particulièrement bizarre, lorsqu'il pensa que l'âme à l'intérieur était son véritable mari.

    Ce n'était pas répugnant, mais bizarre et un peu effrayant.

    C'était comme s'il ne le méritait pas.

    Et maintenant cette main caressait effectivement son ventre, les doigts fins se pressèrent contre sa peau, apportant une touche chaleureuse, lorsque la paume de la main bougea sur son ventre, tout le corps de Cheng Jin trembla, et sa taille se ramollit de manière incontrôlable, il dû soutenir le haut de son corps avec ses mains. Puis un certain endroit réagit encore plus violemment, et le tissu fin ne pouvait pas du tout le recouvrir. La zone enflée se leva petit à petit, et finalement une petite tente se dressa.

    À ce moment-là, Cheng Jin était tellement embarrassé qu'il voulait trouver une fissure dans le sol et y ramper !

    Qu'est-ce qui se passait ! Il était clair qu'il n'y a pas si longtemps, il avait dit "à juste titre" qu'il ne voulait pas de l'autre partie, mais maintenant il s'était juste fait toucher le ventre, et il était devenu dur !

    Cheng Jin était tellement embarrassé que ses oreilles devinrent rouges, il poussa précipitamment la main de Lu Tao, et tira la couette, "Je, je ne l'ai pas fait exprès... je ne me suis pas défoulé depuis longtemps..."

    Lorsqu'il s'enveloppa dans la couette il se heurta à une résistance, lorsque Cheng Jin se rendit compte que c'était Lu Tao qui l'arrêtait, il ressentit de nouveau de la panique, pris au dépourvu il croisa le regard de l'autre partie, Cheng Jin fut tellement paniqué qu'il se sentit impuissant. Lu Tao était beaucoup plus calme que lui, comme si cette situation érotique ne l'affectait pas, il dit : "Veux-tu que je t'aide à résoudre le problème ?"

    Les yeux de Cheng Jin s'écarquillèrent sous le choc, avant qu'il ne puisse répondre, les lumières de la chambre s'atténuèrent, plongeant la pièce dans l'obscurité. Puis il sentit quelqu'un monter sur le lit, la seconde suivante, il fut tenu dans une étreinte familière, et ses sous-vêtements furent enlevés.

    Cette série d'actions laissa Cheng Jin perdu, et il ne put que murmurer : "Je, je n'ai pas nettoyé..." Bien qu'il ne croyait pas complètement aux intentions de l'autre partie, il n'était pas prétentieux au point de ne pas laisser l'autre partie le toucher. Et peu importe comment il le regardait, il avait gagné l'opportunité de coucher avec Lu Tao oui ou non ?

    C'était comme ça qu'il le concevait avant, mais maintenant même s'il pensait à la séparation, cette idée était ancrée trop profondément pour la changer.

    "Pas de pénétration, tu n'es pas apte pour te faire pénétrer maintenant."

    Pour une raison quelconque, la voix de Lu Tao semblait plus profonde et plus magnétique dans l'obscurité, et l'indifférence avec laquelle il était né ajoutait un peu de sex-appeal, le pénis de Cheng Jin qui s'était ramolli à cause de la peur redevint raide.

    Après avoir été saisis par la main de l'autre partie, Cheng Jin ferma simplement les yeux et la bouche, faisant de son mieux pour se laver le cerveau en imaginant que la personne derrière lui était "Lu Tao n°2", et c'était pour ça qu'il pouvait faire une telle chose pour lui. Mais peu importe à quel point il s'hypnotisait, Cheng Jin pouvait clairement distinguer que l'autre partie était son véritable mari.

    Tout comme lorsqu'il savait qu'il y avait deux personnalités vivant dans ce corps, il pouvait très bien les distinguer.

    La main utilisée pour contrôler des instruments de précision et combattre tenait son sexe et le caressait et le frottait doucement, cela pouvait être considéré comme exagéré, et ce n'était évidemment pas une caresse particulièrement habile, mais Cheng Jin ne pouvait plus le supporter, son sexe était gonflé à l'extrême, comme s'il était sur le point d'éjaculer, en deux minutes, le liquide clair coula sur tout le gland, et même les doigts de l'autre partie furent tachés.

    Si Cheng Jin se masturbait dans cette position, avec "Lu Tao n°2", il s'appuierait sur lui de tout son cœur, et il demanderait également coquettement des baisers, mais il ne pouvait pas le faire avec son véritable mari. Au contraire son corps se tenait droit, et il n'osait pas du tout se pencher dans les bras de l'autre partie, encore moins demander à l'autre partie de l'embrasser.

    Mais malgré cela, il éjacula rapidement.

    Au moment où le sperme jaillit, l'esprit de Cheng Jin devint vide, il se mordit la lèvre mais ne put empêcher les gémissements de déborder. En effet il ne s'était pas défoulé depuis longtemps, après avoir quitté l'autre partie, le désir semblait s'être éloigné de lui, il ne s'était même pas masturbé ces 40 derniers jours, alors cette fois il éjacula sept ou huit jets de suite avant de finir, puis l'air fut bientôt imprégné d'un léger parfum d'essence masculine.

    Après avoir libéré son sperme, Cheng Jin semblait avoir été vidé de toutes ses forces, il tomba mollement sur le dos, puis fut étroitement serré par les bras de Lu Tao.

    Cheng Jin fut si effrayé que son corps se figea, à l'origine il voulait s'asseoir et immédiatement s'éloigner, mais un objet dur était clairement pressé contre ses fesses, ce qui lui fit oublier cette action.

    C'était... tellement étrange, Lu Tao le désirait aussi ?

    Même s'il pouvait le ressentir auparavant, ils étaient mariés depuis 7 ans, et même s'ils se voyaient moins souvent, ils faisaient l'amour à chaque fois qu'ils se retrouvaient après une longue séparation, mais il avait toujours pensé que le désir de son mari était passif. Parce que les hommes étaient des animaux grâce à leurs bas du corps, ils pouvaient être facilement stimulés, en regardant des photos ou des vidéos pornographiques, même s'ils regardaient une belle fille montrant ses cuisses dans la rue, ils pouvaient être en érection, même s'ils ne l'aimaient pas.

    Quant au désir précédent de Lu Tao pour lui, Cheng Jin attribuait tout cela à sa propre séduction active.

    Mais il ne s'attendait pas, à ce que lorsqu'il ne prendrait plus d'initiative pour le séduire, l'autre partie aurait aussi du désir pour lui.

    Alors est-ce qu'il l'aimait vraiment un peu ?

    Cheng Jin était extrêmement confus, mais il n'osa pas demander, lorsqu'il se rendit compte que l'autre partie ne faisait aucun mouvement, il bougea légèrement son corps, et demanda à voix basse : "Veux-tu... de l'aide aussi ?"

    "Pas besoin." Lu Tao répondit rapidement cette fois, puis il nettoya le bas du corps de Cheng Jin dans l'obscurité, avant d'allumer la lumière.

    Dès que les lumières s'allumèrent, Lu Tao était déjà sorti du lit, ne laissant que son dos à Cheng Jin. Cheng Jin resta hébété pendant un moment, puis commença à enfiler ses vêtements.

    Lu Tao alla aux toilettes, et lorsqu'il sortit le renflement s'était un peu atténué. Cheng Jin était d'humeur compliquée, et ne pouvait s'empêcher de le regarder. Alors qu'il pensait à autre chose, Lu Tao déclara soudainement : "Je n'ai pas résolu le problème moi-même."

    Cheng Jin était stupéfait.

    Lu Tao le regarda, et dit : "Attends d'être stable avant de faire ça. J'ai fait quelques recherches et découvert que le meilleur moment pour faire l'amour pendant la grossesse est après le quatrième mois, après être rentré je t'emmènerai pour un examen précis, et la date exacte de la grossesse pourra alors être détectée." Il fit une pause, "Il vaut mieux écouter les instructions du médecin."

    Après avoir compris le sens de ses paroles, le visage de Cheng Jin devint rouge d'embarras, et murmura : "Je, je ne voulais pas dire ça..."

    Lu Tao le regarda, "Alors tu comprends maintenant ?"

    "Comprendre quoi ?"

    "Je suis venu vers toi, et je t'ai ramené, non pas parce que je voulais divorcer, mais parce que j'espérai que nous pourrions continuer notre relation en tant que conjoint."

    Le ton de l'homme était calme, mais il manquait l'indifférence du passé, cependant sa déclaration comme son attitude était toujours les même qu'avant, Cheng Jin n'y trouva aucune faille, et cela ne pouvait pas le rendre complètement heureux.

    Comme si son comportement, servait simplement à assumer ses responsabilités.

    Cheng Jin tenait la housse de couette, et hésita pendant un long moment, puis ne put finalement pas s'empêcher de demander : "Lu Tao, est-ce que tu m'aimes ?"

    Lu Tao dit : "Je t'aime."

    La réponse inattendue choqua Cheng Jin, bien qu'il n'ait pas ressenti le "je t'aime" de l'autre partie, il savait que son mari —— le très populaire général ne mentirait jamais sur une telle réponse. Le visage de Cheng Jin devint rapidement rouge, et il murmura : "Vraiment ? Je, je ne l'ai jamais ressenti... J'ai toujours pensé que tu me détestais tellement..."

    "Je ne vais pas te contredire." Lu Tao répondit sans détour, "Ton comportement précédent, était en effet détestable."

    Cheng Jin était un peu triste.

    "Mais c'est vrai que je t'aime." Il semblait enfin avoir quelques défauts, et sa réponse n'était plus aussi rigide, car en disant cela il détourna le regard, comme s'il était timide, "Ton apparence était trop déroutante, la première fois lorsque tu es venu vers moi, j'ai cru voir un petit ange."

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