Chapitre 5 (partie 1) : Héros du monde
Le vent d'été soufflait doucement. Dans l'étang aux nénuphars du Palais Impérial de Tong'an, les nénuphars verts sans racines se balançaient et se déployaient avec la brise, remplissant tout le Palais d'un parfum mystérieux et léger qui flottait et éveillait le cœur, enivrant tous ceux qui vivaient dans cette ville (1) paradisiaque sur la terre, et ajoutait également quelques traits de divinité aux manches des personnages sur le pavillon construit au milieu de l'eau.
Sur le canapé richement tissé, un homme vêtu de blanc était allongé, ses cheveux noirs tombant en cascade sur une peau de suif de jade (2) et ses yeux magnifiques étaient si étranges qu'ils ressemblaient à des étoiles dans le froid du ciel nocturne. Il s'appuyait négligemment sur le canapé. À ses côtés, les préposés agitaient soigneusement les longs et larges éventails pour lui. Un équilibre d'été oisif et insouciant. Ce bel homme n'était autre que le plus haut aristocrate du régime de Datong : l'Empereur Jing Zong, Xuan Yuan Jing.
"Zhen Ye", appela-t-il au préposé qui se tenait derrière lui.
"Quel est l'ordre de Votre Majesté ?"
"Faites venir le Duc Tongxin." Tongxin était son jeune frère jumeau et était également une main de fer publiquement reconnue de l'empire.
"Oui votre Majesté." Le préposé reçut respectueusement sa tâche.
Jing se leva également et se dirigea vers le bord de l'étang. Prenant la nourriture pour poisson que les servantes lui tendaient, il la jeta nonchalamment à l'eau. Ses yeux se concentrèrent sur le banc de koï pendant qu'elles mangeaient, mais ses pensées se dirigèrent vers un endroit au loin.
Il y a quelques mois, Jing avait trompé et effrayé le Roi bandit des montagnes Lu Cang avec qui il avait eu une rencontre fortuite (3) pour qu'il vienne à Tong'an.
Au cours des derniers mois, il avait continuellement couché avec Lu Cang pour obtenir l'accomplissement méchant et cruel de l'amour sadique qu'il ne voulait pas que les autres connaissent. Mais après avoir brutalement torturé Lu Cang la dernière fois à la Maison Tonghua, chaque fois que Jing se rendait dans cette petite maison près du pont Yue Long, Lu Cang pleurait toujours fort et faisait des crises de colère, utilisant la mort comme une menace et ne le permettant pas de le toucher quoi qu'il arrive...
Il avait essayé de prendre Lu Cang de force, mais le corps de Lu Cang était très gravement blessé depuis la dernière fois, et combiné à une résistance mentale, il était impossible de le pénétrer en douceur. Même s'il y avait une chance de succès si Jing utilisait toute sa force, il craignait qu'en même temps, Lu Cang ne perde également la vie. Jing ne voulait toujours pas que son jouet bien-aimé soit détruit comme ça, alors il ne pouvait que supporter de force son désir mécontent au cours des dix derniers jours.
Il avait également essayé d'enlever d'autres hommes du jianghu (4) pour les mettre dans son lit, mais ces hommes avaient soit donnés un coup de pied dans le seau après qu'il ait seulement déconné un peu avec eux, soit étaient si lâches et décontractés qu'il ne pouvait pas s'y intéresser. Quoi qu'il en soit, il y avait toujours quelque chose qui ne lui plaisait pas, ce qui faisait que ce petit bandit des montagnes féroce, épris de réputation, mais physiquement excitant, Lu Cang, lui manquait encore plus.
Cette fois, s'il avait appelé Tongxin, c'était aussi parce qu'il avait eu une idée pour tout renverser et se soulager de son indicible agitation.
"Votre Majesté, Son Altesse le Duc Tongxin est ici." Suite au rapport bien élevé du préposé, Zheng monta sur les briques dorées du pavillon.
"Grand Frère." Zheng donna le cours normal d'une salutation respectable (5), regarda Jing s'éloigner des préposés, puis sauta au sol, se penchant directement dans les bras de son Frère.
Les deux Frères avaient toujours été proches. Zheng nourrissait même des sentiments au-delà de l'amour fraternel envers Jing, mais c'était quelque chose dont les deux Frères n'avaient jamais discutés. Au lieu de cela, les deux maintenaient leur relation intime en tant que Frères.
"D'accord, d'accord, Zheng, descends vite, j'ai des affaires sérieuses à discuter." Jing tapota le Frère qui faisait à peu près la même taille que lui, lui rappelant de ne pas dépasser ses limites.
Zheng quitta l'étreinte de son Frère à contrecœur et alla s'asseoir sur le canapé à côté d'eux. "Quelle est ta commande, Grand Frère ?"
Bien que Zheng profitait de chaque occasion pour être trop affectueux avec son Frère, il gérait toujours son travail proprement et intelligemment, ce qui avait gagné la confiance de Jing.
"J'ai besoin que tu planifies et prépare une Assemblée des Héros (6) dès que possible."
Les sourcils de Zheng se froncèrent. "Assemblée des Héros ?" La dynastie Datong avait toujours privilégié l'éducation littéraire cultivée aux combats physiques ou aux compétences militaires (7). Tenir une Assemblée des Héros était absolument inouï.
"C'est exact. J'ai besoin que tu rassembles les Héros du monde pour moi et que tu choisisses un chef mondial de Wulin ici même à la ville de Tong'an."
Zheng était un peu perplexe (8). Il avait toujours reconnu la capacité exceptionnelle de Jing avec la logique et le raisonnement : il n'y avait aucun moyen que Jing décide de quelque chose sans un objectif en tête. Mais pour dire la vérité, il ne pouvait même pas comprendre la moitié de l'intention de cette Assemblée des Héros.
"Quoi qu'il en soit, fais-le. Rends le prix un peu plus élevé... ah, un million de liang en argent (9) devrait faire l'affaire."
"Grand Frère, le salaire annuel du Premier Ministre (10) n'est que de dix mille liang..." Zheng lui rappela l'énormité de ce chiffre.
Jing agita la main avec un peu d'impatience. "Fais juste du bon travail. Je te donnerai des ordres précis le moment venu."
Après avoir fini de parler, Jing se retourna, signalant sa réticence à parler davantage du sujet. Bien que Zheng avait l'estomac plein de suspicions, il ne put que faire ses adieux et quitter le Palais intérieur.
Voyant la silhouette du dos de son Frère disparaître sur la petite route fleurie, Jing éleva la voix et ordonna aux servantes à l'extérieur de la pièce : "Venez m'aider à me changer."
En échange d'une robe de Palais décontractée avec de fines broderies détaillées, il enfila une robe de soie bleu clair légèrement plus simple.
Après avoir renvoyé les préposés, il rassembla brusquement son qi et marcha sur les nénuphars dans l'eau. Seulement un petit balancement, puis il commença immédiatement à se relever. Et après quelques sauts, il était parti, disparaissant à l'extérieur des hauts murs du Palais.
Un mois de pluie ininterrompue s'était écoulé. Le temps d'aujourd'hui était enfin un peu plus ensoleillé. Lu Cang sentit que la douleur de son corps avait un peu diminuée, alors il se leva du lit dont il ne s'était pas séparé depuis longtemps et marcha lentement dans la cour.
Cela faisait déjà quelques mois qu'il était arrivé à Tong'an en provenance de Hangzhou. Au cours de ces quelques mois, ses expériences ne pouvaient être décrites que comme "insupportables à regarder en arrière." Un homme à part ayant joué avec son corps, il y a environ dix jours, il avait été surpris en flagrant délit de visite au bordel et par conséquent, avait passé dix à douze heures sous Jing alors qu'il le tourmentait avec différents types d'horribles outils sexuels.
Après que les désirs monstrueux de Jing aient été satisfaits, Lu Cang resta incapable de lever le petit doigt, mais cet homme méritant la mort la plus cruelle (11) continua à l'attaquer lourdement dans l'arène mentale. Il veut que je reste à ses côtés---mon Dieu ! Lu Cang commença vraiment à douter du fait qu'il vivrait ou non pour voir le printemps de l'année prochaine.
Mais...
Il avait encore une peur persistante quand il pensait à ce chien Royal Fuqi qu'il avait volé la dernière fois pour essayer la drogue---un demi-mois après avoir reçu la pilule verte, Fuqi était soudainement entré dans un engouement incontrôlable, éclatant en aboiements insensés, et à la fin s'était poignardé l'estomac avec un long bâton de bambou pointu en le passant par son anus et s'était éteint d'une mort tragiquement grotesque. Il semblait que cet homme bizarre et mortel ne lui mentait pas complètement après tout.
En comptant le temps, ils n'avaient plus eu de contacts physiques depuis une dizaine de jours maintenant. Alors que Lu Cang utilisait sa propre mort comme une menace, Jing avait semblé se retirer un peu. Mais dans deux jours, ce serait le quinzième. Lu Cang avait vraiment un peu peur de connaître une fin aussi tragique que celle de Fuqi.
Ah, toute cette mélancolie était comme sept pieds de cheveux noirs (12), impossible à trier quoi qu'il arrive.
Pendant ce temps, la petite cour était comme une peinture, améliorant légèrement l'humeur de Lu Cang. Se souvenant qu'il n'avait pas pratiqué le kung-fu depuis longtemps, il décida de se débarrasser de ces problèmes cardiaques agités pour l'instant et d'exercer un peu ses os à la place.
Alors...
Lorsque Jing entra dans cette cour latérale isolée, il vit cette scène devant lui : la main de Lu Cang guidait une longue lame, tamisant et tournant d'avant en arrière à travers la roche et les feuilles vertes, fendant, soulevant, coupant ou frappant, son équilibre juste comme une danse élégante.
Le maniement de l'épée de Lu Cang appartenait à la famille des "légers et intelligents" et était particulièrement attentif à la coordination entre le positionnement du corps et les mouvements de l'épée (13). Bien que pour l'étudiant du plus grand artiste martial du monde, Jing, ses mouvements semblaient un peu inutilement fantaisistes, Lu Cang avait manifestement déjà atteint un niveau de compétence tolérable---assez pour dominer au Jianghu.
Lu Cang remarqua évidemment Jing entrant du coin de l'œil. Il tira brusquement son épée agile, tournant aussi vite que l'éclair, chargeant directement dans la direction de Jing.
"Tu me détestes à ce point ?" Jing sourit, sautant gracieusement alors qu'il esquivait facilement l'attaque de Lu Cang.
Cependant, Lu Cang n'était pas encore prêt à abandonner. Après un coup vide, il redressa son épée, faisant demi-tour alors qu'il attaquait une deuxième fois.
Cette fois, Jing n'esquiva pas ni ne sauta. Il tourna rapidement et intelligemment, sa personne transperçant les ombres de l'épée dansante. Lu Cang n'attrapa qu'un flou devant ses yeux et ne sut pas exactement quand son épée avait été volée de sa main.
Lu Cang poussa un long soupir, ses pas s'arrêtant. Il vit Jing debout à trois pas, la longue épée dans sa main, lançant un sourire plein dans sa direction.
"Mes compétences sont inférieures, que dire de plus..." Il baissa la tête en signe de défaite et se retourna, avec l'intention de retourner à la maison.
Mais la silhouette de Jing cligna et bloqua soudainement son chemin.
"Ici." Jing brandit la longue épée. Voyant que Lu Cang hésitait à la prendre, il fourra l'épée dans sa main... puis saisit commodément l'épée avec sa main également.
Le visage de Lu Cang devint rouge en une fraction de seconde et essaya rapidement de se débarrasser de la main de Jing. Il fit quelques tentatives, mais Jing s'agrippa fermement et ne voulut pas lâcher prise.
"Laisses-moi t'apprendre quelques mouvements", Jing se pencha pour lui murmurer à l'oreille, observant que le petit lobe de l'oreille devenait brusquement rouge. Il tendit la langue et le lécha.
Le visage de Lu Cang devint encore plus rouge. Jing était perché juste derrière lui, une main tenant la sienne, une main reposant doucement sur sa taille, enlaçant toute sa personne telle qu'elle était. La position des deux était excessivement ambiguë, faisant temporairement oublier la résistance à Lu Cang alors qu'il se tenait là bêtement.
La main qui tenait la sienne se renforça soudainement, et les trois pieds de la lame percèrent vivement vers l'extérieur. Jing guida ses mouvements d'épée en récitant les versets de la forme (14) à son oreille, "garder et diriger la vitalité, le qi se déplace sans retenue, l'épée pivote à trois des cieux droits, chevaucher le vent et disperser les nuages jusqu'aux neuf cieux..."
Sans avertissement, l'épée changea de direction. Jing se souleva du sol à la vitesse de la lumière, les manches de sa robe tourbillonnèrent avec l'accélération fulgurante. Lu Cang fut amené, bondissant en l'air avec peu de choix. Ce saut était à trente mètres du sol, et juste au moment où Lu Cang sentit sa force diminuée alors qu'il commençait à glisser vers le bas, Jing lui donna une puissante traction. La chute s'arrêta brusquement et il se releva de nouveau. La seconde précise avant que l'élan ne soit dispersé, Jing guida l'épée dans la main de Lu Cang, et juste comme ça, tous les deux conduisirent l'épée, déchirant l'air sans hésiter. La lame de l'épée perça de près d'un mètre (15) directement dans le gros tronc de l'arbre.
Avec une gifle sur la main tenant l'épée, Jing lui fit délibérément lâcher son épée, puis saisit sa main et sauta directement vers le sommet du puissant arbre.
Déséquilibré pendant une fraction de seconde, Lu Cang s'inclina d'un côté et tomba involontairement sur Jing.
Juste au moment où il se souvint de se redresser, Jing le pressa. "Repose-toi un peu avant de parler."
Lu Cang était assez épuisé, donc sur ces mots, il ne s'opposa pas obstinément à lui, et à la place s'appuya tranquillement sur sa jambe, haletant doucement. Juste comme ça.
"Pourquoi m'apprendre le kung-fu ?" Après que sa respiration ait été stabilisée, Lu Cang commença lentement. Son kung-fu n'avait peut-être pas atteint le même niveau que celui de Jing, mais il connaissait bien son affaire néanmoins---il avait compris que ces quelques vers de forme pouvaient être considérés comme des secrets étouffés du Wulin.
"J'ai peur que tu sois harcelé par d'autres hommes, bien sûr !" Jing répondit en souriant.
"Tch ! À part toi, qui me harcèlerait ?" Lâcha Lu Cang, puis découvrit trop tard que cette phrase n'était pas sortie comme il l'avait prévu. Juste au moment où il était sur le point de se reprendre, Jing éclata de rire à côté de lui.
"Il semble que ton corps ait beaucoup guéri et qu'il puisse résister à mon harcèlement---alors je ne me retiendrai pas." Ramassant Lu Cang dans un port nuptial, Jing sauta du grand arbre et bondit ensuite vers la chambre.
"Non !! Non---" Lu Cang lutta pour sa vie. Ses blessures corporelles s'étaient un peu améliorées par rapport à quelques jours auparavant, mais il ne lui était toujours pas possible d'affronter Jing, dont l'endurance dépassait celle de l'être humain moyen.
Jing le porta sur des draps de lit en brocart bleu, puis jeta tout son poids sur Lu Cang.
"Si lourd..." Lu Cang gémit, mais Jing l'ignora complètement.
Peut-être était-ce lié au fait qu'il réprimait ses désirs depuis trop longtemps. Il était visiblement plus pressé que d'habitude.
Déchirant au hasard les vêtements de Lu Cang, la main de Jing atteignit le pantalon de Lu Cang avec un empressement irrépressible. Il trouva la chose douce qu'il cherchait et lui donna une forte pression.
"Ah---" cria involontairement Lu Cang, "Ça fait mal..."
"Est-ce que tes blessures de la dernière fois te font encore mal ?"
Il y avait une légère trace de culpabilité qui était difficile à détecter dans le ton de Jing. Il se rappela la scène de la dernière fois à la Maison Tonghua où il s'était enfoncé avec une rage incontrôlable dans Lu Cang alors que Lu Cang criait.
Lu Cang le fixa avec un regard bizarre. Le Jing dans sa mémoire était un démon du désir dans la peau d'une beauté stupéfiante, mais aujourd'hui il commençait à se soucier de lui...?
Cela ne pouvait sûrement pas être qu'il y avait encore quelque chose qu'il voulait obtenir de lui ?
Mais l'instinct agit avant la rationalité. "Tout va bien, je suppose..." Au moment où les mots quittèrent sa bouche, Lu Cang eut l'idée de vouloir se mordre la langue. N'était-ce pas encourager la brutalité de Jing envers lui-même ?
Comme il s'y attendait, avec un sourire s'épanouissant au coin de ses lèvres qui rendait bouche bée les spectateurs, Jing agit comme un cyclone fou.
Déchirant les vêtements restants sur le corps de Lu Cang, les lèvres de Jing volèrent sur son cou, sa poitrine, son estomac, directement vers la région vitale de Lu Cang.
"Ciel---" Lu Cang entra immédiatement dans une frénésie. Il essaya d'arracher la tête de Jing, mais Jing suça résolument entre son bassin comme une sangsue, sa langue agile léchant et tourbillonnant énergiquement. Lu Cang était complètement incapable de se contrôler alors qu'il sentait tout son sang couler pour se rassembler à cet endroit.
Jing l'avait une fois forcé à donner un oral, mais le contact de Jing avec lui s'était limité à une pénétration malveillante de son corps. Les soi-disant préliminaires étaient tout au plus un frottement grossier de sa moitié inférieure jusqu'à ce qu'il ne puisse plus le supporter et éjacule. Jing n'était jamais allé aussi loin auparavant.
"Tu es fou !" Lu Cang impuissant tenta de se contrôler.
La superbe habileté et pratique de Jing fit que Lu Cang s'agrippa presque follement au lit, et pourtant quand Jing leva momentanément la tête, les couleurs obscènes coulant et tourbillonnant dans cette paire d'yeux parfaite rendirent presque Lu Cang incapable de contrôler son propre corps.
"Vite... Vite abandonnes..." Puisqu'il ne pouvait pas se défendre contre la force de Jing, Lu Cang ne pouvait que choisir de résister à l'aide de mots. Mais sa voix était peu coopérative, tremblant légèrement alors que toute sa persuasion était perdue avec la sueur qui couvrait son corps et sa moitié inférieure qui durcissait progressivement.
La main de Jing glissa jusqu'à la taille de Lu Cang, caressant d'avant en arrière la peau qui était devenue douce et glissante de sueur, puis traça le contour de sa taille jusqu'aux deux collines surélevées de derrière. Les mains de Jing se refermèrent progressivement vers le centre, tentant de fendre cette fente longue et étroite.
"Hngh..." Sentant les doigts de Jing caresser intimement son entrée serrée, Lu Cang fut presque incapable de laisser échapper un son.
"Toi... si tu n'abandonnes pas maintenant... je suis sur le point de perdre le contrôle..." il rassembla à peu près chaque once de force dans son corps pour avertir Jing. Lu Cang avait la sensation aigüe qu'il était impuissant face à la vague de chaleur ardente qui se rassemblait à la petite ouverture entre ses jambes.
Jing ne leva même pas les yeux. Au lieu de cela, il donna au prépuce de Lu Cang une morsure soudaine et violente. Instantanément, le sperme chaud jaillit de manière incontrôlable---le malheur était que la majeure partie avait atterrie dans la noble bouche de Sa Majesté Xuan Yuan Jing.
Bien que celui qui avait tout déclenché était Jing, il affichait néanmoins une expression incrédule, abasourdi sur-le-champ. Les fluides de Lu Cang coulaient continuellement du coin de sa bouche, le transformant en une image maladroite de quelqu'un qui ne savait pas s'il fallait ou non fermer la bouche.
L'air se figea à ce moment. Lu Cang regarda Jing avec une légère peur. Il avait vraiment peur des méthodes horribles que Jing inventerait pour le tourmenter en cas de colère spontanée.
Cependant, après le choc initial de Jing, il fit un doux sourire à la place---le sourire intensément brillant s'épanouit en un instant fugace comme une fleur de Cereus (16), attirant profondément le regard de Lu Cang vers lui-même.
💙💜🖤💛💚🧡🤎🤍
Notes de la traductrice : 📑
(1) Ville - en Chinois, (宫城 = Gōng chéng), littéralement "ville du palais" est une expression qui fait référence au palais impérial. Par exemple, la Cité Interdite n'est en réalité que le palais royal de Pékin. Ils l'appellent une ville parce que le palais a ses propres murs en forme de château (bien qu'il soit à l'intérieur des murs extérieurs de la capitale). Ainsi, la "cité céleste" à laquelle l'auteur fait référence est le palais, pas la capitale.
(2) Suif de Jade - c'est l'un des plus beaux jades de tous les temps, et sa couleur est pure et blanche.
(3) Rencontre fortuite - le texte originale était (露水之合 = Lùshuǐ zhī hé = l'union de la rosée). Donc l'auteur a manipulé un idiome séculaire "露水之缘 = Lùshuǐ zhī yuán = bord de la rosée" (elle a changé le dernier mot de "缘 = Yuán = bord" en "合 = Hé = combiné/union"). La phase originale signifie une rencontre de courte durée, mais il y a deux prises sur l'origine de cet idiome. La version courte c'est que la rosée s'évapore quand le soleil ⛅️ se lève, donc c'est une courte rencontre du destin. Cependant, je suppose que depuis que l'auteur a changé le dernier mot en 合, qui signifie à la fois "rencontre" et "harmonie", elle supprime le sens que leur temps ensemble est de courte durée (ahem ahem ahem 🤭).
(4) Jianghu (江湖 = Jiānghú) - ce sera la DERNIÈRE FOIS où je mettrai cette note de bas de page. Jianghu est l'idée approximative d'un royaume dans lequel les artistes martiaux (donc tout le monde, des moines Shaolin aux bandits des montagnes) résident. Wulin est généralement un synonyme, mais Wulin fait plus référence à la communauté des personnes qu'au domaine réel... c'est une différence très vague. Pour plus de détails, relisez les notes de bas de page 17 du chapitre 1.
(5) Salutations respectables - saluer l'empereur dans la Chine ancienne signifiait s'agenouiller (TOUJOURS). Et la salutation varie selon les niveaux de cérémonie pour différentes situations. Dans ce cas, Jing ne fait que voir quelqu'un qu'il voit toujours, ce qui appelle à l'agenouillement standard, se lever. Si quelqu'un (comme un nouvel officiel, etc...) le voit pour la première fois, il devra très probablement faire des prouesses fantaisistes. Sous la dynastie Han, les salutations les plus formelles consistaient en la personne entrant, s'agenouillant et se prosternant trois fois, se relevant, marchant vers un endroit différent (il y a un schéma dans la façon dont ils marchent et où ils s'agenouillent par rapport à leur position dans la pièce), se prosternant à nouveau, puis ils le font consécutivement autant de fois dans autant d'endroits dans la pièce... Ouais, vous voyez l'idée.
(6) Assemblée des Héros (英雄大会 = Yīngxióng dàhuì = Conférence des héros) - vous voyez souvent ce terme dans les romans se déroulant dans le Jianghu/Wulin. Il s'agit généralement soit d'une véritable assemblée où les artistes martiaux se rencontrent pour résoudre une grave affaire du Jianghu, soit d'un concours (comme dans ce cas) pour déterminer le "héros" le plus puissant de Wulin, qui devient généralement le "chef des arts martiaux = 武林盟主 = Wǔlín méngzhǔ." Cependant, il est totalement inoui pour le gouvernement de tenir une assemblée des héros, car cela n'a rien à voir avec les problèmes du Jianghu ou l'Alliance Wulin. Quand j'ai lu ça pour la première fois, j'ai beaucoup ri. Jing, espèce de bâtard créatif.
(7) Littéraire contre militaire (文武 = Wénwǔ = civile et militaire) - sauf en temps de guerre 🪖, les anciens gouvernements Chinois ont toujours privilégié l'éducation de l'esprit 🧠 (à l'époque, ils l'appelaient "littérature", car il s'agissait principalement de littérature 📖/art 🖼 et d'histoire plutôt que de militaire 🫡/combat 👊🏻/arts martiaux 🥷.) Les bureaux gouvernementaux sont traditionnellement divisés en deux types, "Wén = 文 = art" et "Wǔ = 武 = combat", et le plus haut bureau militaire est toujours un cran en dessous du plus haut bureau littéraire/artistique. De plus, la culture traditionnelle Chinoise tient toujours l'éducation civilisée en plus haute estime que les compétences brutales dans le combat.
(8) Perplexe - le texte original était "丈二和尚摸不着头脑 = Zhàng'èr héshàng mō bùzháo tóunǎo", littéralement "un zhang deux moines dont la tête est inaccessible." Lisez les notes de bas de page numéro 13 du chapitre 3 partie 1 pour plus de détails.
(9) Liang (两 = Liǎng) - ancienne mesure Chinoise de l'argent. Voir la note de bas de page numéro 6 du chapitre 4 partie 1 pour plus de détails.
(10) Premier ministre (宰相 / 丞相 = Zǎixiàng / chéngxiàng) - on l'appelle le PM, mais le gouvernement impérial était loin d'être parlementaire. Mais cela ne veut pas dire qu'il était impuissant. Le premier ministre s'occupe essentiellement de... de tout, dans un sens. Son pouvoir varie d'une dynastie à l'autre. Dans certaines dynasties, le Premier ministre est autorisé à prendre des décisions mineures sans consulter l'empereur, tandis que dans d'autres (comme les Ming), tout doit être approuvé par l'empereur.
(11) L'homme méritant la mort la plus cruelle - le texte original était (杀千刀 = Shā qiān dāo), qui se traduit littéralement par "un millier de couteaux meurtriers." Cela signifie que l'on mérite une mort cruelle. La référence vient de la forme de condamnation à mort la plus cruelle de la Chine ancienne, lingchi (凌迟 = Língchí), qui consistait à couper la chair de la victime de son corps morceau par morceau, jusqu'à l'os. Soi-disant, au cours de ce processus, ils ne s'arrêtent qu'à la millième coupe. Et oui, c'est une façon horrible de mourir ☠️. N'es-tu pas content qu'on ne fasse plus ça ?
(12) Sept pieds de cheveux noirs (七尺青丝 = Qī chǐ qīngsī) - en Chinois, les cheveux noirs peuvent être (assez fréquemment) utilisés pour décrire les troubles et les angoisses 😱 dans le domaine de l'amour ❤️🩹, puisque le libellé ici "青丝 = Qīngsī" ne fait généralement référence qu'aux cheveux des femmes (il y a pléthore de façons d'être utilisé, donc je ne vais pas préciser). Personnellement, je pense que cette comparaison est amusante lorsqu'elle est utilisée avec Lu Cang et Jing 😁.
(13) Le positionnement du corps et les mouvements de l'épée - ici, combiner les deux peut ressembler à "pas de conneries, Sherlock", mais dans les arts martiaux, (la méthode du corps = 身法 = Shēn fǎ) et (la position de l'épée = 剑势 = Jiàn shì) sont des choses fondamentalement différentes. La méthode du corps est vraiment un énorme parapluie 🌂 de pas, de mouvement, d'agilité, etc... du corps. Par exemple, le kung-fu aérien est sous ce parapluie ☂️ . Pendant ce temps, la position de l'épée 🗡 est séparée et consiste en des coups, des frappes, etc...
(14) Versets de forme (口诀 = Kǒujué = formule) - toute branche, famille ou méthode organisée de kung-fu a des versets 📜 pour décrire ses mouvements (à la fois les mouvements corporels extérieurs et les mouvements intérieurs du qi) et comment les mouvements doivent être exécutés. Les versets de Kung-fu sont impossibles à comprendre à moins que vous ne sachiez "petit a" que vous êtes un artiste martial ou "petit b" que vous connaissiez vraiment votre théorie des arts martiaux. Ouais, donc, j'ai fait de mon mieux avec les versets, mais pour les plébéiens comme moi et probablement 99,99% de la Chine, les versets sont trop abstraits pour être pleinement compris.
(15) Presque un mètre - à l'origine, c'était "几尺 = Jǐ chǐ", littéralement "quelques chi." Étant donné que la mesure du chi varie d'une dynastie à l'autre, j'ai fait une estimation approximative et cela représente plus ou moins un mètre de long 📏. Le sens moderne de "chi", bien sûr, est un "pied."
(16) Une fleur de Cereus (昙花 = Tánhuā) - le Selenicereus fait partie des cactées 🌵vivaces. Appelé "Princesse de la nuit" ou "Reine de la nuit", Selenicereus tient son nom de la déesse grecque de la lune 🌛 Séléné, puisque la particularité de cette cactée est de fleurir la nuit 🌗. La terminaison en "Cereus" est là pour rappeler le port colonnaire qui est celui des cactus cierges. Ses fleurs nocturnes, atteignant jusqu'à 40 cm de diamètre, sont en trompette avec des pétales longs et fins, elles apparaissent l'été et ne s'ouvrent qu'une seule fois durant toute une nuit, en exhalant un parfum assez fort qui rappelle la vanille. Leurs fruits sont sphériques ou ovoïdes, charnus et épineux, le plus souvent de couleur rouge et suivent généralement la floraison. Le fruit de Selenicereus megalanthus est connu sous le nom de "pitaya" jaune. Ci-dessous une photo d'une fleur de Cereus et deux photos du fruit.
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